FAÇONNE-MOI | Loki ~ TERMINÉ ~

Acte I 🌷: Chapitre 10 🐍

Noblesse et Loki se sont tous les deux faits coller le soir même pour "usage de violence et intimidation entre camarades".

La tension était palpable entre eux et l'institutrice avait craint de ne pas réussir à séparer les rivaux avant qu'ils ne se sautent à la gorge. Par mesure de précaution, elle avait demandé à la dessinatrice de se remettre à côté de Quentin jusqu'à la fin de la journée, histoire d'éviter un massacre. Celle-ci ne dit pas non, bien au contraire ! Non seulement elle était extrêmement en colère contre son voisin, mais aussi, elle avait peur. Vraiment très peur.

Parce qu'elle avait vu cet éclat fendre ses prunelles suite à son geste malheureux. S'ils avaient été seuls, elle n'aurait eu aucun doute sur l'issue de cette altercation !

Mais Loki allait se venger. C'était inévitable. L'héroïne sentait son regard ardent sur elle et pouvait sentir la menace comme s'il s'agissait d'une chose palpable. Sans doute était-elle allée trop loin, hélas, le mal était fait. Maintenant qu'elle avait porté la main sur le prince en première - et c'est étonnant de se dire que ce n'est pas l'inverse - les hostilités physiques étaient ouvertes.

Et à la guerre, tous les coups sont permis...

Durant les dernières heures, la protagoniste n'en menait pas large. Plus le temps passait, plus elle se rendait compte être dans le pétrin ! Ses camarades la regardaient comme ils le font les jours de bagarre...

À la fin des cours, Loki sortit en premier, lançant des regards significatifs à sa rivale. Il allait sûrement l'attendre ! Serait-il capable de commencer un combat juste avant leur colle ou attendrait-il ? Rien n'était moins sûr. La midgardienne savait qu'en contrariant le terrible lycéen, elle avait signé son arrêt de mort. Au sens propre ou au sens figuré ? Là aussi, le doute était permis...

Par un hasard tout à fait farfelu, lorsque Noblesse sortit - aussi effrayée qu'une biche dans la savane - aux côtés de Quentin, un surveillant prit son prédateur à part, l'empêchant de se jeter sur sa proie. Celle-ci saisit immédiatement l'occasion pour s'évader du bâtiment en quatrième vitesse, le regard fixé vers l'extérieur. Son ami dut trottiner pour suivre la cadence, et une bonne partie de la classe garda un œil sur elle, au cas où son ennemi sortirait de nulle part pour engager la lutte.

— Tu devrais te dépêcher d'aller dans la salle de colle avant qu'il ne revienne, lui conseilla le roux.

— Je ne suis même pas sûre d'où elle est... Se lamenta la brune.

— En tout cas, ici tu n'es pas à l'abri. Il ne s'en prendra pas à toi le temps que vous serez sous surveillance.

— Je me suis vraiment mise dans un pétrin pas possible...

— Tu ne me le fais pas dire ! Commenta son compagnon.

Ils se séparèrent avec un peu d'hésitation. Lorsque le rondelet disparut derrière la grille, la jeune fille laissa sa main retomber près de son corps. L'inquiétude la dévora à nouveau, semblable à un feu. Elle se dépêcha de rechercher la pièce en question pour se retrouver en sécurité le plus vite possible. N'ayant pas un très bon sens de l'orientation, elle préféra demander son chemin, et on la dirigea vers un petit bâtiment dans lequel étaient regroupées permanence, salle de colle, et salle d'examens. À cette heure-ci, les internes partaient manger et n'étaient pas en salle d'étude. L'étudiante comprit qu'il n'y aurait probablement que les punis.

Elle inspira profondément l'air froid et se mit en marche. Elle franchit la double porte et traversa un couloir en cherchant le lieu où elle devait se rendre puis atterrit dans une pièce assez petite de forme rectangulaire. Quelques tables assez éloignées parsemaient le vide tandis qu'un bureau était installé à l'avant, où un surveillant était déjà assis. À tout casser, il devait y avoir quinze places.