Chapitre 26

51 7 11
                                    

Les domestiques ne cessaient de courir dans tous les sens, la sueur perlait sur leurs fronts rendant leurs peaux légèrement reluisantes tandis que leurs bras étaient emplis de fournitures en tout genre allant des plantes aux couverts tout en passant par diverses draperies. Sebastian ne savait plus où donner de la tête, le pauvre majordome se devait de coordonner tout le monde à la perfection afin de décorer minutieusement la salle de bal pour le mariage.

Les tables étaient placées, les nappes lissées avec précaution pour qu'aucun faux pli ne soit présent sur le tissu blanc brodé de fil d'or et d'argent. Des servants amenaient les chaises dont l'assise était faite de velours ocre et ils disposaient le tout élégamment et symétriquement : tout était organisé dans les moindres détails. On ajouta la vaisselle qui était sortie à chaque grande occasion, soit toutes les deux ou trois décennies, et cette dernière était d'une grande beauté grâce au travail des céramistes qui avaient confectionné ces pièces uniques. Les assiettes de porcelaine avaient été peintes à la main, une à une, donnant un service incroyable. Les couverts, eux, avaient été forgé et gravé avec attention tandis que les verres furent soufflés il y avait de cela plusieurs siècles.

Puis vint la touche finale des tablées : les bouquets de fleurs. Cet élément était un indispensable pour les cérémonies Tokësor, étant le peuple de la Terre, leur relation avec la végétation était forte. Ce fut ainsi que les meilleurs fleuristes de la région avaient été réquisitionné pour l'évènement dans le but de produire les plus belles compositions florales afin d'en mettre pleins les yeux aux invités. Plantes exotiques rencontrèrent celles plus communs, simplicité semblait devenir complexité et les servants eux-mêmes s'ébahissaient face aux bouquets resplendissants du fait de leur diversité de teintes et d'espèces. Les tables furent finalement dressées, il ne manquait plus que la décoration du palais.

Sebastian avait recruté une main d'œuvre supplémentaire ces derniers jours car le travail était colossal et, chaque jour, une nouvelle tâche semblait s'ajouter à sa liste. Le nettoyage du château fut long tout comme le dépoussiérage minutieux des centaines, voire milliers, de meubles boisés. On rafraîchissait les vases en ajoutant de nouvelles compositions plus champêtres, les fenêtres furent astiquées tout comme la jointure des carrelage et tous éléments faits de bois furent cirés à la main : le palais Tokësor avait pris un grand coup de jeune après cet immense ménage de printemps.

Quelques couloirs plus loin, l'agitation semblait s'amoindrir. Néanmoins, l'excitation était tout de même présente sous une forme plus raffinée et discrète afin de ne pas troubler le calme qui se devait d'habiter ces couloirs. Marchant à vive allure dans une même direction, la coiffeuse la plus talentueuse du Royaume venait d'arriver avec tout son matériel en étant en compagnie du meilleur maquilleur qui trimballait sa trousse de produits dans son petit chariot tiré par un de ses apprentis. Une poignée de domestiques, légèrement en retrait, transportaient diverses draperies et tenues raffinées tout en étant rappelés à l'ordre à diverses reprises par le duo de styliste royal : ces vêtements étaient extrêmement précieux par leur unicité et le travail demandé pour les confectionner.

Ce beau monde faisait claquer leur semelle sur le dallage reluisant dans l'espoir de rejoindre, le plus vite possible, la chambrée du prince Dongju qui ne cessait de grommeler tandis que diverses personnes s'occupaient de le préparer. On lui avait fait prendre sa toilette, enduit de tonnes de crème pour rendre sa peau plus luisante et jeune bien que l'enfant du Lotus n'en avait pas réellement besoin, puis on l'avait emmitouflé dans un peignoir en satin le temps que les stylistes, coiffeur et maquilleur puissent arriver.

« - J'en ai déjà marre.

- Si tu étais plus docile aussi, tout irait plus vite, taquina Dongmyeong.

Kingdom {Oneus}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant