Rencontre

22K 875 498
                                    

Quelle est cette créature venue tout droit du paradis bordel de merde!?

Mes yeux écarquillés et ma bouche bée lui font face.

Ton vomis est devant toi ma belle.. Je me rappelle.
Ma contemplation s'arrête au même moment où cet homme ouvre la bouche.

-Comment vous appelez vous? Dit-il la voix et le regard froid.

La colère me titillait fortement. Puis...

-Je l'ai déjà dit à votre ami avant qu'il ne me frappe et m'emmène dans cet endroit insalubre et contre ma volonté. Alors maintenant détachez-moi! Je hurle hors de moi en montrant du doigt ma main menottée.

Je suis certes une jeune femme patiente et gentille mais il ne faut pas me pousser à bout. Et actuellement je suis dans un endroit que je ne connais pas, avec une blessure et des personnes dangereuses. Il est normal que je perds pieds et mon calme.

L'homme sourit, un sourire à en faire pâlir le diable. Ses bouts de chaire souriaient mais ses yeux me tuaient.

Note à moi même: Ne jamais le contrarier.

-Très bien, on va faire ça. Premièrement, ne me parlez plus de la sorte ou je vous enfonce le canon de mon arme dans la bouche. Me dit-il en me prenant la gorge violemment. Secondement, je vous conseille de répondre à chacune de mes questions sans opposition. C'est dans votre intérêt Señorita. Chuchote-t-il.

Le souffle court, j'essaie de défaire sa main tatouée de mon cou. Les larmes me montant aux yeux.

-Mon nom est Carmín Flores. Laissez moi respirer, s'il vous plaît.. Je bégaie.

-Vous voyez.. Ce n'était pas si compliqué. Ça serait dommage qu'une cicatrice marque cette jolie peau laiteuse, non? Il me demande en caressant ma nuque.

Espèce de psychopathe!

J'acquiesce doucement en baissant les yeux. Je remarque son bras droit tatoué jusqu'en dessous de la manche de sa chemise remontée. Son biceps est tendu du fait de sa prise sur mon pharynx. D'autres tatouages se font présents sur son cou. Ses lèvres sont pulpeuses et rosées. Elles sont incurvées vers le haut.

Je lève mes yeux vers les siens et le vois sourire malicieusement. Ses boucles brunes et ses yeux verts me narguent.

-Vous aimez la vue, Señorita? Minaude-t-il de sa voix suave et grave.

Foutu accent mexicain. Exactement le style de Thérésa. Je ne réponds pas et me dégage vivement de sa main de fer. Un regard haineux qui cache ma peur.

Il s'approche de moi et je me réfugie prêt du mur moisie. Il me regarde de toute sa grandeur de façon hautaine et recule en prenant la porte. La claquant derrière lui.

-CONNARD! Hé, reviens! Sors moi de là, enflure! Je hurle à m'en briser les cordes vocales.

Rien. Le néant. Je suis piégée, je ne sais plus quoi faire pour sortir de cette prison.

Depuis combien de temps je suis là? Combien de temps j'y resterai encore?
Mon estomac se fait entendre.

Depuis combien de temps je n'ai pas mangé?

-Sortez moi de là... je vous en supplie. Je pleure.

Je m'endors. Recroquevillée sur moi même et les larmes perlant sur mes joues.

~~Ellipse~~

*Grincement de porte*

-Gamine. Réveille-toi. C'est la voix de cet homme, Leo il me semble.

Le sommeil me quitte mais je ne veux pas revenir dans ce cauchemar. Je veux qu'on me laisse tranquille.

Pitié, qu'on me laisse en paix!

La voix continue.

-Je t'ai apporté ton repas. Tu dois te nourrir.

Étourdie, je prends appuie sur mes avant bras et m'installe assise sur le vieux matelas. Je prends l'assiette et le verre d'eau. Assoiffée, j'ingurgite le fabuleux nectar permettant à ma gorge de reprendre vie. Puis l'odeur de la nourriture me prend le nez. Du jambon et des pattes. Bon, ce n'est pas le plus sophistiqué des repas mais ça va me nourrir. Je fais une pause en inspectant le contenu. On ne sait jamais, ce plat était peut-être empoisonné. Ça ne m'étonnerais pas, vu le spécimen qui se trouve devant moi.

-Dépêche toi de finir. Roméo ne va pas tarder à venir t'interroger. Dit-il en soufflant.

La bouche pleine je le regarde interrogative.
Qui était ce Roméo?

-Qui est Roméo? Je demande.

Leo n'eut pas le temps de me répondre que la porte s'ouvre sur l'homme qui m'a presque étouffé à mort.

-C'est moi. Enchanté, Roméo Castiño. Se présente-t-il ironiquement.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant