Alberto

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Une violente gifle vient percuter ma joue encore douloureuse et me réveille violemment. Je redresse subitement la tête en regardant ce qui m'entoure.

Mon poignet est accroché à une chaînette alors que mon corps est étendu sur le sol d'une chambre éclairée par le soleil.

Mon regard s'arrête sur Alberto qui aspire par le nez une ligne de poudre blanche. Il se frotte le nez avant de se redresser et de me rejoindre.

Camé de merde.

L'homme qui m'a giflé se fait congédier par Alberto et je me retrouve seule avec lui.

Un énorme coup de pied embrasse mes côtes et je suffoque instantanément en me courbant, essayant de protéger mon corps.

-C'est toi la pute de Roméo, hein!

Alberto me tire les cheveux me faisant rejeter la tête en arrière. Je respire fort à cause de la peur et de la douleur lancinante dans mes côtes.

-Vous êtes un monstre. Je dis difficilement.

Il sourit en lâchant ma tignasse.

-Et tu n'as encore rien vu, mi amor.

Je le regarde méchamment alors que des envies de meurtre me prennent.

-Je vous interdit de m'appeler comme ça. Je lui crache.

Seul Roméo le peut et je ne laisserai personne d'autre le faire. Surtout pas un petit chauve avec une jambe de bois.

Mon regard s'arrête sur son pied en moins alors qu'un sourire prend place sur mon visage. Que m'arrive-t-il? Je prends plaisir à voir les séquelles d'une arme à feu sur un homme.

Alberto remarque mon soudain attrait pour sa blessure et s'approche de moi.

-Tu te souviens de ça? C'est ton connard de mec qui me l'a éclatée alors que je te faisais simplement du bien.

Du bien? Il s'est octroyé le droit de me faire du pied alors que je n'étais pas consentante et ce n'est pas la pire chose qu'il ait faite. Mes pensées vont à tous ces enfants victimes de la cruauté de cet enfoiré de merde. Cet homme est pire que répugnant et je suis heureuse que Roméo l'ait estropié.

-À sa place j'aurais visé les couilles. Mais pas sûr que vous en aillez.

Son visage se crispe et la haine qu'il a en lui refait surface, causant mon sourire provocateur.

Oui, j'ai peur. Mais aujourd'hui, je sais qui je suis. La fille des plus grands mafieux du pays et cheffe du cartel Gloria de Sangre. Et surtout, je n'ai plus rien à perdre.

Sa main atteint encore une fois ma joue et ma lèvre s'ouvre.

-C'est tout? Dis-je doucement en passant ma langue sur ma plaie saignante.

Je ris alors qu'il devient encore plus rouge qu'un cul de babouin.

-Et bah alors? Faut rigoler. Dis-je en gloussant follement.

Je joue avec le feu. Je le sais mais si j'arrive à tenir tête à mon brun, je peux tenir tête à n'importe qui.

-Tu vas le regretter, salope. Dit-il en me menaçant de son doigt boudiné.

Je ne dis rien mais continue à le regarder en souriant.

Il part en claquant la porte de la chambre et je m'empresse de me relever et de chercher un moyen pour me libérer de cette chaîne.

Je tire de toutes mes forces dessus mais ne réussi qu'à m'infliger de vilaines traces rougeâtres. Si je continue, je risque de me déboîter le poignet et ce n'est pas ce que l'on veut.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant