Rouge Carmin

Amor

POV Roméo

Je m'en veux, je m'en veux tellement. Je leur ai promis que je la protègerai. Je tiens toujours ma parole mais là, je n'ai pas réussi et je suis en rogne contre moi même, contre ce cabrón.

Je ferme les yeux et je revois la scène de jouer.

J'entends encore les balles jaillir et le cri de douleur de Carmín. Je revois sa cuisse en sang et son teint devenir de plus en plus blanc. Je la revoie s'évanouir. Je me vois la perdre et rougir mes mains de son sang.

Je secoue la tête pour revenir à la réalité. Assis sur mon fauteuil de bureau, je remarque Leonardo entrer prestement dans la pièce.

-Tu l'as retrouvé? Je demande immédiatement.

Il secoue négativement de la tête.

-Pas encore. On y travaille.

J'explose.

-Voilà deux semaines que cet enfoiré a disparu de la surface de la Terre et deux foutues semaines qu'elle est dans le coma! Je frappe le bureau de mon poing.

Je le sens tressaillir mais continue.

-Deux putains de semaines que je vous ai demandé de le retrouver. Qu'est ce que vous foutez?! Je vous paie pas à rien foutre! La rage bouillonnait dans mes veines.

-Laisse moi finir hermano. Nous l'avons repéré à Singapour mais nous avons directement perdu sa trace. Dit Leonardo.

Je presse mon front de mon pouce et mon majeur essayant de me calmer pour ne pas insulter ces idiots de première et ce cabrón d'Alberto.

Incapables.

-Il y a t-il un moyen de le retrouver?

-Oui.

Je lève la tête et le regarde les sourcils froncés.

-Lequel? Je demande sérieusement.

Il humecte ses lèvres avant de dire:

-Marco et son équipe on réussi à choper un de ses hommes à la frontière du pays. Il faut seulement le cuisiner un peu pour avoir les informations nécessaires.

A l'écoute, je me redresse.

-Où est cet homme? Dans la cave?

Il hoche la tête et je me mets debout prêt à partir à la pêche aux informations.

-Il ne te donnera pas les informations aussi simplement.

-Je le sais bien. Je suis réputé pour être un homme tortionnaire et implacable. Me prends-tu pour un amateur, Leonardo? Une colère sourde montait en moi.

-Bien sur que non.

Je m'apprête à quitter la pièce mais Leonardo me stoppe, une main sur mon épaule.

-Tu vas finir par perdre la raison, mon ami?

Je le regarde dans les yeux sachant à quoi il faisait allusion mais je fais mine de ne pas comprendre.

-Comment ça?

Il soupire et passe le cadre de la porte sans oublier de me prévenir.

-Elle va te mener à ta perte cette petite brune aux yeux d'acier, hermano. Et il sera déjà trop tard pour fuir. Dit-il en partant.

Je prends une bouffée d'air avant de passer ma main dans les cheveux et de me servir un verre de bourbon. La brûlure de l'alcool sur ma gorge me réchauffe et me fait du bien.