Captive

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Nous sommes devant l'enseigne du restaurant.

-Entre à l'intérieur, je vais me garer et je te rejoins.

Je fais ce qu'il me dit et rejoins rapidement l'entrée du restaurant où un hôte d'accueil est posté.

-Bonjour. Je lui souris.

Il me répond et m'ouvre la porte avant que je le remercie.

La chaleur de l'endroit me percute et me fait du bien. Celle-ci contrastant grandement avec la froideur de la nuit.

Je regarde autour de moi et remarque un buffet où un homme prend des appels.

-Bonjour, je peux vous aider charmante demoiselle?

Sa remarque me trouble quelque peu mais je me reprends, pensant certainement qu'il est dans la politique du restaurant d'être aussi aimable avec la clientèle.

-Bonjour, hum... Pouvez-vous regarder s'il y a une réservation au nom de monsieur Castiño?

Il me sourit avant d'ouvrir son calepin et parcourir la liste avec son doigt.

-Roméo Castiño. C'est cela?

-Oui, parfaitement. Je réponds.

-Vous pouvez m'appeler Mario. Dit-il, causant mon envie de rire.

-Et moi, Luigi. Je ricane fière de ma blague.

Il referme son carnet et me demande de le suivre. Il me fait passer devant lui et rapidement, sa main rejoint le creux de mon dos.

Mon visage se tord dans une légère grimace d'incompréhension mais je ne dis rien, ne sachant que faire.

-Asseyez-vous, je vous en prie. Me dit-il en tirant ma chaise.

Je me tourne rapidement lorsqu'il attrape mes cheveux, effleurant mes épaules, pour les mettre en dehors du dossier de la chaise.

-Que faites-vous? Je demande en fronçant les sourcils.

-Excusez-moi, je me dois de faire en sorte que tout soit à votre aise.

-Ne vous inquiétez pas. Je suis là pour m'assurer de son bien être. Vous pouvez disposer. Déclare froidement Roméo.

Il a le don de toujours arriver dans les situations gênantes. Et puis, quelle prestance!

L'homme en tenue de travail, recule et baisse la tête en s'excusant silencieusement.

-Je reviens tout de suite avec les cartes.

Roméo ne répond pas et s'assoit sur sa chaise en regardant fixement le serveur. S'il pouvait tuer avec ses yeux, Mario serait déjà mort et enterré.

-Abruti.

-Je suis complètement d'accord. J'affirme en gardant les yeux sur le brun.

Il dirige ses iris verts vers moi.

-J'espère que tu parles du serveur, Amor.

-L'espoir fait vivre, mon amour. Dis-je en haussant les épaules.

Mes doigts se posent sur ma bouche alors que je me rends compte de ce que j'ai dit. Roméo, lui, sourit grandement et a les yeux qui pétillent.

-Comment tu m'as appelé?

-Voici vos cartes. Coupe le serveur.

Merci!

Roméo redevient grognon et regarde Mario méchamment.

J'attrape la carte que l'homme me tend mais celui-ci reste en contact avec ma main et me regarde dans les yeux.

Je lance un discret regard au bouclé et le vois, les yeux fixés sur nos mains et la mâchoire contractée.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant