Problème

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POV Roméo

Cette nuit auprès de Carmín m'a fortement chamboulé. De nature froide, il est désormais difficile pour moi de l'ignorer après la révélation qu'elle m'a faite.
Cette jeune femme au tempérament sensible et complexe était en fait Mina, cette petite fille que j'avais promis d'aimer et de protéger jusqu'à la mort.

À l'aube, je me suis empressé de quitter le lit et de régler des affaires importantes. Laissant la señorita seule dans mon lit.

Perdu dans mes pensées, je ne n'entends pas Leonardo me parler.

-Hé, hermano! Que pasa? Demande-t-il.

Je plonge mes yeux dans les siens, une cigarette entre les doigts et fronce les sourcils montrant ma concentration tout en soufflant la nicotine de mes poumons.

-Rien. Quelles sont les nouvelles?

Il soupire et commence à m'expliquer.

-Une Ferrari a été détectée par Alphonso. Elle appartiendrait à Alberto. Finit-il.

Alberto. Ce cabrón est mon oncle, il a tenté plusieurs fois de me destituer de mon trône de jefe. Derrière son faux air d'oncle aimant, il ne cherche qu'une seule chose: la fortune que mes parents m'ont laissé.

Son crâne dégarni et ses dents jaunies par le tabac et la drogue m'ont toujours rebutés. Dès mon entrée dans le monde de la Mafia, j'ai su que je devais me méfier de lui.

Alberto n'est pas un type fréquentable et je pèse mes mots. À la tête d'un réseau de proxénétisme, il n'hésite pas à vendre le corps de gamins et gamines. Pour ça, je le tuerai.

-Où en est le stock d'armes?

-Complet. Les gars n'attendent plus que tes ordres pour attaquer le cartel del Zorro*. Le Zorro, est Alberto. Malin comme un renard et tout aussi dur à débusquer.

Je hoche la tête en triturant mes bagues.

-Occupe-toi des cargaisons de drogue que l'autre enflure me doit. Si je ne les ai pas dans une semaine, on fait une descente.

-Bien jefe.

Alors qu'il s'apprête à partir je l'arrête. -Préviens les gars de s'entraîner. Je veux qu'ils soient au top niveau tir et corps à corps.

-Ce sera fait. Dit-il en sortant.

Les yeux dans le flou, je vis à peine la Señorita faire son entrée d'un pas déterminé. Ses bras étaient croisés sur sa poitrine généreuse et son regard était noir, m'assassinant.

-Que veux-tu? Je souffle faussement pour lui montrer mon ennuie de sa venue.

-Je veux sortir d'ici et voir abuela. Dit-elle colérique.

Son comportement capricieux me fait penser à une enfant de quatre ans. Le même comportement qu'elle avait, jadis. Face à ce constat, je souris.

-Pourquoi rigoles-tu? Je suis sérieuse. J'en ai plus que marre d'être dans cette casa avec en prime un búfon como tú.

N'appréciant guère son insulte, je me lève et me dirige droit vers elle, l'acculant contre le mur. Ma main tirant ses cheveux en arrière pour qu'elle puisse me voir.

-Répète. Ose juste. Et je te promet que ceci...Dis-je en attrapant sa main blessée par la lame de mon couteau. -...ne sera rien comparé à ce que je te prépare. Je continue en appuyant sur la plaie.

Une grimace se forme sur son doux visage. Ses jolies lèvres rosées se crispent tandis que mon sourire fait surface.

-Compris?

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant