Discussion

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Je continue mon chemin alors que derrière moi, Roméo me suit de très près et hurle de rage.

-Carmín! Je t'ordonne de t'arrêter.

Je ne l'écoute pas et monte les marches deux à deux. On ne donne pas d'ordre à Carmín Flores. J'enlève mon paréo et ouvre ma chambre avant de jeter le tissu sur le lit.

Il m'attrape brusquement le bras et le serre en me regardant dans les yeux.

-Je t'interdis d'embrasser un autre cabrón et de m'ignorer!

Son visage est complètement tendu et ses sourcils noirs sont froncés à leur maximum. Je peux sentir son sang traverser à grande vitesse l'entièreté de son corps. Tous ses muscles sont gainés et ne demandent qu'une chose.

Le combat.

Je relève doucement le regard et m'approche de son visage.

-Je fais ce que je veux. Dis-je en articulant chaque mot pour être certaine qu'il me comprenne bien.

Je me dégage violemment de sa prise mais cela ne lui plaît pas et il me pousse fortement sur le lit en baldaquin derrière moi. Je m'écrase comme une pauvre épave et je n'ai pas le temps de me redresser qu'il est déjà au dessus de moi et me surplombe de toute sa grandeur.

-Non.

-Si. Je contredis.

Il baisse un peu plus son corps et de ce fait, s'allonge davantage sur le mien. Je déteste ces sensations qu'il est le seul à pouvoir me faire ressentir.

-Je t'interdis de me toucher, Roméo. Je lui dis en voyant son regard devenir de plus en plus désireux.

Il laisse ma bouche des yeux et reviens à mes billes grises.

-Et moi, je t'interdis de poser ces lèvres sur celles d'un autre homme... ou d'une femme. Dit-il en voyant mon regard joueur.

-Je pose ma bouche où je veux et je fourre ma langue où je le souhaite également. Que ça te plaise ou non. Dis-je les dents serrées.

Il enfouit son visage dans mon cou contre mon gré et chuchote dans un courant d'air chaud.

-Ne me provoque pas. Sinon, je te promets que ta bouche va se poser là où JE le veux. Dit-il en insistant sur le pronom personnel.

Je me tends lorsque sa langue parcourt mon cou et vient se stopper sur ma mâchoire.

Je tremble d'envie à son geste et avale difficilement ma salive. Je sens ma détermination s'effacer petit à petit et le plaisir la remplacer.

Il ne faut pas que je cède. Je dois résister. Je dois me battre contre mes sentiments parce qu'autrement, il aura toujours le dernier mot et pensera qu'il peut avoir tout ce qu'il veut de moi.

-Essaie pour voir, cariño. Dis-je en mordillant son lobe.

Il se fige et j'entends sa respiration s'accélérer.

-Mais je ne te promets pas que mes dents resteront sages longtemps.

Je pose mes mains sur son torse dans le seul but de le faire reculer mais il attrape soudainement mes poignets et les plaque sur le matelas.

La peau de mon cou est alors attaquée par de vifs baisers et je sens celle-ci se faire suçoter et me tirailler légèrement.

Un grand gémissement rauque sort d'entre mes lèvres et je me maudis intérieurement de ne pas savoir contrôler mon corps.

Ma tête se penche d'elle-même en arrière pour laisser encore plus de place à Roméo.

Il place mes poignets au dessus de ma tête et les attrape à l'aide de sa main baguée. L'autre descend, impatiente, sur mon corps et passe sur ma hanche avant de serrer mes poignées d'amour.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant