Une fois calmée, Leonardo me propose de prendre une douche. J'accepte volontiers.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici mais mes cheveux sont poisseux et mes vêtements grisâtres.Il nous fait prendre un escalier vêtu d'un tapis rouge carmin. Le bois et le rouge se marient extrêmement bien. On continue d'avancer pour arriver à une chambre assez moderne. Les murs sont blancs et le grand lit trône au milieu de la pièce. Une salle de bain est adjacente à la chambre.
-Tu peux utiliser cette salle de bain. Prends ton temps, je t'apporte des fringues propres tout à l'heure.
-Merci. Lui dis-je.
Il sort tandis que moi je rentre et ferme la porte à clé.
Il y a des toilettes, un lavabos avec un miroir et une douche à l'italienne. Tout ça dans un style rustique. Le miroir me fait face. Ce que je vois me remplit de tristesse. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Mes cheveux gras et décoiffés tombent sur mon visage affiné. Et une fois déshabillée, le résultat n'est que peu meilleur. Je commence à m'amaigrir dangereusement.
Je file sous la douche où le jet d'eau chaude percute mon corps. Mes muscles se détendent et mes yeux se ferment. Cependant, les mains de cet affreux homme se font sentir sur mon corps. Je ne réfléchis pas et me frotte violemment avec le gel douche présent et la rose de bain.
Ce n'est qu'après avoir irrité ma peau et ressenti une brûlure que je décide de quitter la douche. Je me brosse rapidement les dents et c'est avec une serviette autour du corps que j'ouvre la porte de la salle de bain.
-Je te dépose les vêtements sur le lit. Me surpris Leonardo.
-Oh! Tu m'as fait peur.. Merci beaucoup.
-Une fois que tu es prête, descends manger. Part-il.
Je me munie du haut blanc dix fois trop grand et du bas de jogging noir lui aussi trop grand. Je les approche de mon nez et sens une délicieuse odeur masculine. Je suis surprise mais m'empresse de les enfiler pour aller me nourrir.
Dans les escaliers je tiens le jogging pour ne pas qu'il tombe sur mes pieds et me fasse trébucher. Me donnant une dégaine plutôt comique.
Arrivée dans le salon, j'entends des voix provenant de la cuisine. Une des voix appartient à Leonardo tandis que l'autre est à une magnifique petite brune, aux yeux chocolat. Tous les deux se bouffent littéralement des yeux en se parlant joyeusement.
Je me racle la gorge afin de montrer ma présence et la petite brune se tourne vers moi le sourire aux lèvres.
-Holà! Je m'appelle Thysia Theodora Castiño. Je suis la petite sœur de cet imbécile de Roméo. Rigole-t-elle. Tu dois être Carmín Flores!
-Thy'... Souffle Leonardo redevenu sérieux à ma venue.
-Quoi? C'est la seule femme de cette maison outre moi. J'ai le droit de sympathiser. Gronde-t-elle.
Derrière son sourire et son air joyeux, je suis certaine que se cache un tempérament de feu et qu'il ne faut pas la bousculer.
-Oui c'est bien cela. Je suis Carmín. Je souris faiblement.
Son sourire se fit plus grand et elle me demande si j'ai faim. Je réponds que oui. Elle me tend une assiette comportant du saumon et du riz.
-Merci..
-Tu n'as pas besoin d'être si terrifiée. Je n'ai encore tué personne à ce que je sache. Sourit-elle.
Pendant que je mange mon repas je remarque que les deux amis semblent bien proches voire amourachés l'un de l'autre. Leonardo semble être une autre personne. Il est doux dans ses gestes et sa voix. La main de Leonardo dans le bas dos de Thysia me fait comprendre que j'ai raison. D'autant plus que celle-ci rougit, néanmoins elle n'en démord pas.
-Tu crois la mettre où ta main là? Demande-t-elle.
Leonardo sourît et claque un bisous sur son front avant que quelqu'un n'entre dans la cuisine.
Le bouclé.
Très vite les deux tourtereaux se séparent en toussant.
Le souffle court il se sert un verre de cognac qu'il bu d'une seule traite. Il le repose sur le plan de travail granit, le claquant.
-Leonardo au lieu de flirter avec ma soeur vas t'occuper de la livraison d'armes.
-Non hermano je ne flirt pas du to...Commença Leonardo.
-Dépêche-toi. Le coupa Roméo.
Leonardo part. Thysia me regarde en souriant discrètement. Elle se retient de rire pour ne pas plus énerver son frère.
En parlant du loup, celui-ci pose ses mains à plat sur le plan de travail et regarde sa soeur. Mes yeux restent fixés sur la jointure de ses mains, ouverte et ensanglantée. Et plus je regarde et plus je vois les dégâts. Ses mains sont ouvertes, sa chemise ouverte est tachée de sang et ses cheveux sont emmêlés.
S'est-il battu?
-Thysia. Je veux que tu emmènes la Señorita faire les magasins, demain. Des robes de cocktail, des jeans et tout ce qu'il faut. Lui impose-t-il.
-D'accord mais je veux ta carte. Lui sourit-elle en tendant la main.
Roméo souffle mais accepte. Elle fait le tour de la table et me prend dans ses bras en sautillant puis monte à l'étage. Je me crispe. Je ne suis pas habituée aux démonstrations affectives.
Je suis désormais seule avec Roméo. Je sens son regard de braises sur mon visage. Il m'inspecte sous toutes les coutures.
-Vous êtes blessé. Dis-je en regardant ses mains puis son visage.
-C'est rien. Juste une petite correction à l'un de mes hommes. Il se rapproche.
-Ça pourrait s'infecter. Je ne suis pas à l'aise avec son rapprochement.
Il passe derrière mon dos et je sens son souffle sur ma nuque.
-Vous vous souciez de moi, señorita. Dit-il charmeur.
Mon souffle est court mais je ne sais pas si c'est la peur ou autre chose.
-Me soucier de vous? Au contraire, j'espère de tout coeur que ça s'infecte et que vous fassiez une septicémie. Je crache.
Je me lève et prends mon assiette pour la mettre dans l'évier. Je me tourne et le vois me détailler.
-Ça va aller, je ne vous dérange pas!
-Oh non. D'autant plus lorsque vous vous énervez en ayant sur le dos mes vêtements. C'est terriblement sexy. Me nargue-t-il. Je devrais probablement remercier Leo.
Je reste coi.
Comment ça les vêtements de Roméo?
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Rouge Carmin
RomanceL'amour. Ce sentiment inexpliqué et inexplicable qui pousse une personne à en aimer une autre plus que tout sans réellement pouvoir le contrôler. Qu'arrive-t-il aux personnes qui chavirent sans le vouloir et doivent se battre contre vents et marées...