Descendance

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NDA: Vous dites Carmine ou Carmin lorsque vous lisez Carmín?
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~~Mexique~~

-Va te reposer, je t'apporte une bouillotte et des trucs à grignoter. Me suggère Roméo en portant nos deux valises et en fermant la porte avec son pied.

J'ai vomi tout le trajet du retour sans vraiment comprendre pourquoi. Les Dolipranes n'ont rien changé.

Affalée dans le canapé sous une couverture, je vois Leonardo descendre les escaliers et me rejoindre avant de passer son bras derrière mes épaules.

-Alors petite tête, on est malade?

Je laisse tomber ma tête sur son épaule et son parfum me berce doucement.

-J'ai vomi partout. Dis-je barbouillée et un peu honteuse de me montrer dans cet état.

Il fait la moue et pose sa main fraiche sur mon front, me redonnant un semblant d'énergie.

-Tu n'es pas chaude. Tu as mangé aujourd'hui?

-Il est trois heures du mat'. Je n'ai pas faim.

Je prononce cette phrase au même moment où Roméo entre avec les bras chargés de bananes, de Coca-Cola et de compotes de pommes.

Il s'en est souvenu.

Il dépose le tout sur mes genoux et m'embrasse furtivement avant de monter dans le silence. Il redescend quelques minutes plus tard avec une bassine.

-Si tu vomis, je t'interdis de tacher mes tapis qui coûtent la peau de mes couilles.

Leonardo rigole, me secouant la tête et je grogne. Il s'excuse avant de m'embrasser le front et de saluer son meilleur ami.

Étrangement, Leonardo est le seul homme que Roméo accepte être aussi proche de moi. Il n'a jamais eu une quelconque réflexion sur cela ou un regard de travers pour son meilleur ami.

La confiance qu'il lui porte me laisse sans voix.

Alors qu'il monte pour rejoindre sa femme, Roméo avance le fauteuil adjacent au canapé sur lequel je suis et se laisse tomber dessus.

-Enlève tes vêtements. Dit-il en retirant son t-shirt et me le lançant dans la tête.

-On dort là?

-C'est la pièce la plus tempérée de la maison. Si tu es malade, tu risques moins de faire de la fièvre. Dit-il nonchalamment en fermant les yeux.

Quelqu'un qui ne le connaît pas pourrait penser que Roméo est exécrable vis à vis de moi. Qu'il pourrait montrer un peu plus de compassion et être un peu plus doux. Mais moi ça me va. Je sais qu'il met une certaine limite entre nous à cause de sa fierté. Il doit se montrer fort et insaisissable auprès des autres. Mais c'est dans des petits gestes comme ceux-là que je sais qu'il m'aime. Autrement, il n'en ferait rien. Et moi, ça me suffit.

Il va dormir là, sur ce fauteuil? Cela ne doit pas être très confortable.

-Tu vas te faire mal comme ça. Je le préviens en mettant son haut.

-J'ai vu pire. Repose-toi, il est tard.

Je m'allonge sur le côté et laisse pendre ma main en dehors du canapé touchant légèrement les doigts de Roméo. Alors que les lumières s'éteignent et que le silence refait peu à peu surface, je le sens caresser, du bout des doigts, les miens et jouer avec dans de légers mouvements.

Je souris.

Ça me suffit amplement.

~~Lendemain~~

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant