Bébé perdu

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POV Roméo:

Je la regarde. Ses yeux fermés et ses lèvres rougies.

Bordel, pourquoi j'ai fait ça?

Je m'écarte vivement d'elle et passe mes mains dans ma tignasse.

Je ne peux pas l'embrasser. Ça la mettrait en danger et je ne peux pas me le permettre. Il y a déjà la menace d'Alberto qui règne au-dessus de nous. Il ne faut surtout pas que je me fasse dominer par mes émois.

-Roméo? Sa voix est incertaine.

Une tempête se créer dans mon esprit. Je respire vite.

-Ro... Commence-t-elle.

Je me tourne vers elle et fait barrage entre elle et moi grace à ma main.

-Non, ta gueule. Je ne veux pas t'entendre. Lui dis-je durement. -C'était une erreur, tu m'as simplement fait pitier. Dis-je en partant.

Je vois le trouble installé dans ses yeux, laisser place à une brisure. Quelque chose dans son regard me dit qu'elle revit une scène et que mes mots y sont pour beaucoup.

-Je me suis simplement laissé submerger par mes émotions. Oublie, ça ne se reproduira plus. Je conclue.

Menteur.
Ferme-la toi.

Je quitte la chambre à vive allure et traverse le couloir avant de me réfugier dans mon bureau où m'attends Leonardo.

Il me suit du regard jusqu'à mon fauteuil puis demande:

-Qu'est-ce qu'il t'arrive?

Je pose ma tête sur ma main et le regarde dans les yeux.

-J'ai déconné mec.

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas à quoi je fais allusion.

-Comment ça? C'est en rapport avec les coopérateurs? Les cargaisons sont livrées, si c'est ça le problème.

Je secoue la tête gravement.

-Je l'ai embrassée. Je lâche soudainement.

Surpris, il me regarde longuement analysant mon expression afin de desceller un quelconque mensonge de ma part.

-Tu as conscience du danger?

-Bien sur que oui! C'est pour ça que je l'ai repoussée en lui crachant des idioties. Dis-je en soufflant, les yeux fermés.

Il met les mains dans ses poches de costume et s'assoit sur un des sièges. Prêt à aider son meilleur ami et jefe. En l'occurrence, moi.

-Que lui as-tu dit?

-Je l'ai repoussé. Je lui ai dit que j'ai simplement agis par pitié.

Un regard de réprimande me répond. Leonardo ne connaît pas mon passé avec Carmín, mais il a toujours eu un profond respect pour le sexe féminin et il n'hésite pas à me mettre sur le droit chemin lorsque je dépasse les limites.

-J'ai autre chose à te dire. Lui dis-je.

Il lance son menton vers moi pour me dire de continuer.

-Carmín est la fille des associés de mes parents. La petite fille dont je te parle toujours, Señorita Flores, est en réalité Carmín.

Ses yeux s'élargissent et il va pour me répondre lorsque la porte de mon bureau s'ouvre brusquement sur Thysia et Carmín simplement vêtue d'un de mes hauts et de chaussettes hautes.

Leonardo me regard en levant les sourcils et me lançant un sourire. Je balaie sa remarque muette d'un revers de main.

-On a un problème. Un gros même.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant