Entraînement

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-Carmín, réveille-toi. Tu as entraînement ce matin.

Je grogne en demandant l'heure. Thysia me répond tout en prenant Victoria dans ses bras.

-Cinq heure trente.

-Bordel, mais laissez-moi tranquille! Je grogne, la tête dans l'oreiller.

Subitement, je sens la lumière s'infiltrer dans la pièce et brûler mes iris. Suivi d'un vent frais. Thysia a ouvert la fenêtre.

-Tu te fous de moi? Je lève la tête, les yeux plissés.

Elle rigole en me priant de me dépêcher.

-Et plus vite que ça. Je suis certaine que tu n'apprécierais guère que ce soit Roméo ou Leonardo qui vienne te sortir du lit. Dit-elle en sortant de la chambre.

Je plonge ma tête de nouveau dans la couverture en promettant que j'allais me dépêcher.

Cabrón de Roméo.

~~

Plus tard:

Je divague dans le rez-de-chaussée de la maison à la recherche de cette salle de sport.

Non mais sérieux? Est-ce que c'est une heure à laquelle s'entraîner?

Habillée simplement d'un legging de sport noir et d'une brassière similaire, j'ouvre finalement la porte que je suppose être la bonne.

Devant moi ce trouve un ring entouré de sac de frappes et de plusieurs dizaines de machines à musculation.

J'avance encore un peu au centre de la pièce et regarde les alentours. Malgré la propreté de la salle, une légère odeur de sueur règne. Je plisse le nez afin de me soustraire de celle-ci.
Les muscles encore endormis, je me dirige vers un bruit de respiration puissante.

Derrière une poutre en béton se trouve Roméo qui frappe de façon effrénée contre un sac de sable. La transpiration goûte sur son dos musclé et ses muscles se contractent à chaque coup qu'il donne. Ses gestes sont puissants et rapides mais ils n'en restent pas moins précis. L'habitude se fait ressentir et face à cette scène je ne peux que ressentir un léger battement dans le bas de mon ventre.

J'ai bientôt ma période, c'est certainement pour ça.

Épaulée contre la poutre, je le fixe du regard un certain temps avant de l'apercevoir me sourire malicieusement à travers le miroir mural.

Je me racle la gorge tout en tournant la tête vers la gauche mais croise le regard de Leonardo qui lui, me regarde simplement, sans aucune émotion.

Pour changer...

-Bon. Pourquoi je suis ici, aussi tôt? Je demande en croisant les bras.

Roméo frappe de nouveau quelques fois le sac avant de s'arrêter, d'enlever les gants de boxe et de s'approcher de moi tout en essuyant son front humide.

-On va t'entraîner. Tu es trop faible.

Je m'apprête à répondre mais il me coupe de nouveau.

-Tu tombes comme une mouche à chaque mouvement que je fais.

-Contrer un homme qui fait plus de cinquante kilos que moi, c'est impossible. Alors oui, lorsqu'il te prend l'envie de me faire embrasser le sol, je suis faible mais toi tu es complètement cinglé. Dis-je en faisant demi tour.

Il m'attrape le bras et me coince contre la poutre. Je le regarde, les yeux ronds. Sa proximité me tend. Je jette un regard derrière son épaule et vois Leonardo évitant la scène.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant