Agression

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Je ne sais pas combien de temps ils m'ont laissé seule dans cette salle. Mais mes vêtements et mes cheveux sont dorénavant complètement secs.

Je compte les heures et les souvenirs qu'il me reste. La porte s'ouvre sur Leonardo, il ne me lance pas un regard, il entreprend d'attraper la lame plantée dans ma main ce qui me fait émettre un gémissement de douleur. Puis, il coupe les cordes afin de me libérer.

-Je vais te ramener dans ta cellule et demander à quelqu'un de venir te soigner.

-Mmh..

Une fois dans ma cellule je retrouve le vieux matelas. Il me jette dessus et part.
Dans ma cellule il n'y a vraiment aucune fenêtre ou coin de lumière hormis la vieille lampiotte au plafond qui grésille.

Je commence à m'interroger sur la durée de temps que met Leonardo pour aller me chercher quelqu'un lorsqu'un homme entre.

Il est plus petit que mes deux bourreaux mais il n'en reste pas moins grand et musclé. Ses cheveux sont courts.

-Alors c'est toi la nouvelle puta du boss? Me crache-t-il.

Non mais pour qui se prend-il cet idiot? Je suis retenue contre mon gré et en plus je me fais insulter! C'était le pompon sur le chapiteau.

-Tu dois me soigner. Simple et efficace. Pas besoin d'entretenir un quelconque langage poli après ses propos.

Il s'approche de moi avec une trousse qui comporte des pansements, des bandages et du désinfectant.

-Donne moi ta main.

Je lui tends ma main blessée en analysant chacun de ses gestes. Il me la prend et commence à désinfecter la plaie. Ensuite, il met une compresse et un bandage pour la maintenir.

-Voilà. Dit-il en caressant ma main et en louchant sur mes jambes où ma jupe est remontée.

J'enlève ma main et cache mes jambes. Il commence à me faire peur. Et si Roméo avait mis sa menace à exécution. Après tout j'ai tenté de fuir. Il m'a prévenu mais je n'en ai fait qu'à ma tête.

L'homme passe sa main sous ma jupe pour toucher mon tibias. Je le repousse vivement, la respiration rapide.

-Chhhut. Fait pas la prude, tu vas apprécier. Dit-il en remontant ma jupe.

-ARRÊTE! Je lui crie.

Il me gifle d'une telle force que ma tête percute le sol, m'étourdissant. Je le sens venir sur moi. Ses jambes de part et d'autre de mon buste, m'empêchant de bouger. D'un brusque mouvement, il arrache mon pull.

-Regarde-moi ça. Le jefe ne se fait pas chier, il prend les plus bonnes des putes. Jubile-t-il.

Je pleure. J'essaie tant bien que mal de le pousser. De me cacher. Mais mon poids n'est rien face au sien. Je suis une poupée, il peut faire ce qu'il veut de moi. Je ne suis qu'un fétu de paille, une enfant.

-Je t'en supplie, arrête..! Je couine de peur.

Il ne m'écoute pas et enlève ma jupe. Je suis dorénavant en sous vêtements. Je sens le froid m'envahir. Était-ce l'angoisse ou la température de la pièce?

-Putain de merde, t'es délicieuse.

Dans un dernier espoir je crie à l'aide. Je veux qu'on vienne m'aider. Qu'on m'enlève ce poids sur le thorax. Je sais que les marques transparentes de cet homme seront présentes pour un long moment. Il va me violer. Il va prendre la seule chose que je garde précieusement. Il va me détruire sans aucun scrupule, pour satisfaire son simple désir. Il va me tuer en me gardant en vie. L'anéantissement d'une personne.

-Ferme ta gueule. Me frappe-t-il.

Au moment où il commence à enlever sa ceinture, la porte de la cellule s'ouvre brusquement. La personne qui vient d'entrer, tire mon agresseur hors de mon corps. C'est la que je le vis. Leonardo. Il frappe l'homme d'une puissance inimaginable.

-Sois sûr d'une chose Rufus, Roméo ne va pas te louper une fois mis au courant.

Encore sous le choc, je tremble. Je suis en crise. Doucement je sens une paire de bras passer sous mes jambes et derrière mon dos pour me soulever contre un torse chaud.
Je sens qu'il marche et puis qu'il monte des escaliers. Mon regard, lui, est dans le vide je ne distingue plus rien.

Soudain, une clarté éblouissante me frappe. La chaleur du soleil passant par une baie vitrée me réconforte. Je me sens revivre. Leonardo me dépose sur un canapé noir en cuir. Il me met un plaid sur le corps et exténuée par les événements je m'endors.

~~

-Pourquoi tu l'as remonté. J'entends chuchoter.

J'ouvre les yeux. Je suis dans un salon, allongée sur un canapé.

Qu'est ce que je fais là?

Tout à coup mon agression revient dans ma tête. Je pousse un cri en me mettant en position ftale. Ses mains, ses coups et puis Leonardo.

-Señorita, vous êtes réveillée?

C'est Roméo.

Je le regarde et hoche la tête. Il vient s'asseoir sur le bout du canapé, à côté de mon corps.

-Que s'est-il passé? Expliquez-moi. Demande-t-il.

Je dis "non" de la tête. Prononcer ces mots ne rend que plus réel ce qu'il s'est passé. Je veux juste oublier, ne plus y penser.

Il me regarde et son regard vert descend vers ma joue. Il lève sa main gauche et je me protège le visage de mes bras en reculant la tête. Il stoppe sa main et me regarde dans les yeux. Puis il approche doucement sa main tatouée de ma joue et caresse le bleu qui est apparue.

-S'il-vous-plaît, Carmín.

Ses yeux insistants me regardent et doucement je prends une grande respiration et raconte mon agression.

Je n'arrive pas à lutter contre lui après ce qu'il vient se passer.

-Leonardo m'a emmené dans la cellule et est partie chercher quelqu'un pour soigner ma main. Je lève le regard vers Roméo, puis reprends. Ensuite l'homme est venu et il m'a insulté.

-Qu'à-t-il dit? Demande Roméo.

-Que j'étais votre pute.

Sa mâchoire se crispe. Et ses yeux deviennent noirs, le diable prenant possession de son corps.

-Ensuite?

-Ensuite il m'a soigné puis caressé la main et il regardait mes jambes. Ma voix se fait plus fébrile. J'ai tentée de le repousser mais il était trop fort pour moi. Il m'a plaqué au sol puis il a déchiré mes vêtements.

Ça y est je craque. Mes mains tremblent et les perles salées parcourent mes joues.

-Son regard.. il était horrible. J'ai vu qu'il allait me... Alors j'ai hurlé et là il m'a frappé.
Puis il a commencé à enlever sa ceinture.

Je n'arrive plus à parler, je suis dévastée, je me sens sale.

-D'accord. J'ai compris. Dit Roméo. Leo, maintenant elle est sous ta protection. Tu la protègeras comment tu me protèges.

-Bien Roméo. Acquiesce Leonardo.

-J'ai quelque chose à faire.

Roméo lance un simple regard à Leonardo et celui ci lui dit:

-Toujours dans la cellule.

Puis Roméo disparaît d'un pas déterminé. Son énergie est sombre et mauvaise. Mais je n'en ai rien à faire, je suis trop occupée à sécher mes larmes et à calmer mes tremblements.

Rouge Carmin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant