Rouge Carmin

Torture

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POV Roméo

Les marches menant à la cave sont étroites et ne me laissent qu'un mince espace pour passer. L'humidité se fait ressentir et le manque de lumière joue sur la santé mentale de mes ennemis.

J'ouvre la cellule cent sept et fais face à un homme dans les vapes, le nez ensanglanté.

Je m'approche de lui et le frappe de mon poing bagué.

Il se réveille dans un long gémissement de douleur. Le regard noir et la bouche saignante. Face à cette scène des plus satisfaisantes, je souris.

La douleur, la haine, le sang et la mort m'ont bercés depuis petit. Voir quelqu'un souffrir me fait du bien, je me nourris de leur douleur. Ce monde est le pire de tous, mais je l'affectionne tout particulièrement.

-On dirait que les hommes se sont bien occupés de toi à en voir tes plaies.

Je jubile. Voir cet homme à l'agonie me procure un sentiment de jouissance. Il le mérite. Pour les enfants qu'Alberto vend mais aussi pour Carmín.

-Je ne vais pas passer par quatre chemins. Où se trouve ton connard de patron?

L'homme sourit de toutes ses dents. La blancheur de celles-ci a laissé place au rouge de l'hémoglobine.

-Va te faire foutre... Crache-t-il à mes pieds.

-Mmh. Intéressant. Dis-je en penchant la tête sur le côté.

J'envoie un message à Leonardo, lui demandant de ramener deux hommes et notre animal de compagnie, Bloody. Je range ensuite le cellulaire dans ma poche arrière.

-Dis-moi, comment vont Julia et ta fille? Je lui demande provocateur.

Son corps se tend tandis qu'il me traite de toute sorte de nom d'oiseaux.

-T'es le plus grand bastardo que la Terre n'ait jamais porté. Grogne-t-il.

-Je sais. Le diable n'a qu'à bien se tenir, je suis à deux doigts de le détrôner.

La porte s'ouvre sur Leonardo, deux autres hommes et Bloody.

Je prends Bloody dans mes mains et l'approche du visage du prisonnier.

-Tu as vu comme il est mignon notre petit rat? Dis "Bonjour", Bloody.

Je me fous ouvertement de la gueule de l'homme en approchant encore plus l'animal de lui. Bien entendu, il recule sa tête le plus possible.

-Les gars, mettez-le sur la table et relevez son haut. J'ordonne.

Tandis qu'ils détachent l'employé d'Alberto, je lui explique ce qui va se passer.

-Ce que je trouve fascinant chez ces petites bestioles, c'est leur capacité à ne jamais rien abandonner et à toujours trouver un échappatoire. Dis-je en regardant Bloody.
Tu ne trouves pas? Je demande en regardant l'homme, Francisco.

-Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ton putain de rat!

-C'est une chance pour toi, tu vas apprendre la capacité de Bloody et ses congénères. Dis-je en posant le rat sur le ventre de Francisco, attaché à la table de torture.

Je place un récipient en verre par dessus la bête en demandant le chalumeau à Leonardo.

-Tu as encore une chance de répondre. Où se trouve mon enflure d'oncle? Je demande sérieusement.

Il me regarde dans les yeux mais ne répond rien.

-Il te retrouvera et te fera la peau. Menace-t-il.