Rouge Carmin

Infirmier privé

Thysia surprise par mon état, s'exclame.

-Dios mío! Carmín, que t'est-il arrivé? Panique-t-elle.

Les garçons se tournent vers moi et pour la première fois de ma vie, je vois Leonardo être choqué. Roméo lui, pète littéralement un câble.

-Nada.. Je souffle de douleur en touchant ma lèvre.

Marco me rejoint, le visage boursouflé. Roméo fonce sur lui telle une furie et l'attrape violemment par le col.

-Santa mierda*! Tu lui as fait quoi, hein?!

Roméo est totalement hors de lui je ne l'ai jamais vu comme ça. Il plaque brusquement Marco contre le mur et sa tête le percute de plein fouet.

Face à ce geste, le rasé grimace et respire rapidement.

-Je vais clairement te foutre en l'air Marco. Je vais te coller une balle entre les deux yeux et t'envoyer six pieds sous terre avant même que tu ne t'en rendes compte. Promet doucement Roméo.

Une chose que j'ai remarqué vis à vis de cet homme, c'est que sa colère est dangereuse mais son calme, mortel.

Leonardo s'approche des deux hommes et essaie de calmer le tatoué.

-Laisse le parler avant de faire quelque chose que tu pourrais regretter.

-La seule chose que je regrette actuellement, c'est qu'il respire encore le même oxygène que moi. Dit-il en serrant encore plus sa poigne.

Fatiguée par les événements, j'interviens lascivement.

-Allons sur le divan, s'il-vous-plaît. On vous expliquera tout.

~~

-Ensuite ils sont partis. Termine mon ami.

Moi, je regarde Thysia et Leonardo. Le silence est présent et Leonardo semble réfléchir à la situation tandis que Thysia a sa main sur la bouche.

Roméo ne s'est pas calmé. Au contraire. Sa colère est telle qu'il renverse une commode avec un vase dessus. Le bruit strident du verre s'éclatant sur le carrelage, me crispe.

-Joder*! Jure Roméo.

Leonardo se lève et marche de long en large.

-Cálmate hermano. C'est pas le moment pour perdre son sang froid, ok?

-Je veux te voir dans mon bureau. Maintenant.

Le percé hoche de la tête et se lève suivant le brun.

Je monte les escaliers pour arriver dans ma salle de bain puis je cherche une mallette de premiers secours afin de me soigner.

Mes blessures me lancent et ma lèvre saigne de plus en plus, je passe ma langue dessus mais rien n'y fait le goût métallique du liquide explose dans ma bouche et me fait grimacer.

J'ouvre le placard au-dessus du miroir et tends les bras pour finalement toucher la mallette. Le bazar qui était dessus tombe et je l'évite de justesse.

Fait chier.

Cette journée a été un fiasco, d'abord le rendez-vous foireux avec Marco puis les deux hommes et enfin le bordel qui tombe au sol.

Je souffle d'exaspération et me regarde dans le reflet du miroir. Ma peau est blanche cadavérique et un coquart commence doucement mais sûrement à prendre place sur mon œil. Mes cheveux sont emmêlés et mes vêtements ne ressemblent plus à rien.

Découragée, je ne prends même pas la peine de me soigner et pars directement me mettre au lit, seulement vêtu d'un débardeur et d'un short gris.

Laissant la trousse sur l'évier.