Rouge Carmin

Dodo l'enfant do

Je suis actuellement dans ma chambre avec Thysia et Victoria. J'essaie de monter le landau du bébé, en vain. Je lâche les matériaux et soupir.

-J'abandonne! C'est trop dur.

Thysia rigole en s'approchant, Victoria dans les bras.

-Te décourage pas mi vida. Ce bambin a besoin de dormir non?

-Tant pis, elle dormira avec moi.

Elle me lance un regard sévère avant de me donner la petite.

-Il est hors de question que tu partages ton lit avec elle. Ça va lui donner de mauvaises habitudes.

Elle attrape les éléments du lit avant de regarder le plan. Dans les minutes qui suivent, elle retourne le lit dans tous les sens dans l'espoir de trouver le résultat final.

-Alors on abandonne, madame? Je me moque d'elle.

-Ne jamais rester sur un échec. C'est pour ça que chaque problème a sa solution.

-Et quelle est ta solution?

Elle sourit malicieusement avant de sortir son téléphone portable.

-Admire l'artiste.

Elle se racle la gorge en ferment les yeux comiquement. Elle tape un numéro sur son téléphone et patiente en mettant le haut parleur. La personne décroche.

-Thysia? J'entends Leonardo au bout du combiné.

Thysia me lance un regard et commence son jeu de rôle.

-Leonardo! Viens vite je t'en supplie! J'ai un problème, il ne veut pas me lâcher! Je regarde Thysia les yeux ronds devant sa comédie.

-Quoi?! Thysia, mon ange! Où es-tu?

Au surnom que Leonardo donne à Thysia, je la vois rougir mais elle se reprend très vite.

-Dans la chambre de Carmín!

Puis elle raccroche en rigolant. Cette chipie adore jouer avec le feu.

-Tu vas finir par te brûler les ailes à jouer comme ça.

Elle hausse les épaules en même temps que la porte de la chambre s'ouvre en trombe laissant passer Leonardo, l'arme en main et le regard sombre. Il balaie la pièce de ses yeux lorsqu'il tombe sur nous.

Thysia lui fait un grand sourire. Leonardo comprend qu'elle s'est jouée de lui et il lâche son arme au sol avant de foncer droit vers elle.

Elle recule en même temps qu'il avance rapidement. Elle finit le dos collé au mur et lui à quelques centimètres de son visage.

-Tu trouves ça amusant? Demande-t-il dangereusement.

-Très. Provoque-t-elle.

Son insolence me fait rire mais je me retiens de justesse.

-À force de hurler au loup, plus personne ne te croira.

-Si, toi. Tu m'aimes trop pour ne pas t'assurer que je vais bien. Dit-elle en mordant sa lèvre,
taquine.

Leonardo veut dire quelque chose mais les mots ne sortent pas et il préfère souffler d'agacement avant de se reculer en gardant son regard sur mon amie.

-Que veux-tu?

Elle le contourne et se poste à côté du landau.

-Aide-moi à le monter, s'il-te-plaît.

Il regarde le landau et secoue la tête.

-Certainement pas, je ne suis pas Bob le bricoleur. Tu as voulu garder cette gamine alors tu te démerdes. Dit-il en se tournant vers moi.