Chapitre 65 : Entre Nous

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PDV Esmeralda

La journée a été un véritable tourbillon d'émotions. Je me sens épuisée, aussi bien mentalement que physiquement. Chaque fibre de mon être réclame du repos, mais mes pensées ne cessent de revenir à ce que j'ai fait aujourd'hui. Je ne regrette rien, même si tout le monde a été choqué. J'ai agi par amour pour le père de mon fils, et malgré tout ce qui s'est passé entre nous, je ne lui souhaite aucun mal.

Je me dirige vers la salle de bain pour une douche rapide. L'eau chaude coule sur ma peau, lavant une partie de la tension accumulée. Une fois propre et changée, je vais embrasser Martin, qui dort paisiblement, puis je m'allonge enfin, espérant trouver un peu de calme.


PDV David

Avec Alejandro, nous sommes dans une salle d'attente privée. Martin a été transféré dans une nouvelle chambre, et je remercie Dieu pour sa protection. Si seulement il savait ce qu'Esmeralda a fait pour lui... il serait choqué, mais sûrement reconnaissant.

-..... : Où est mon fils ?

Je me retourne, surpris, et je vois ma mère. Elle était censée être à New York !

- Alejandro : Maman, calme-toi, il va mieux maintenant, dit Alejandro en se levant pour l'accueillir.

- Maman : Ah ! Mon Dieu, mais qu'est-ce qui s'est passé ? demande-t-elle, paniquée.

- Moi : Il a eu un accident, mais nous n'avons pas encore tous les détails. Le commissaire doit passer demain, normalement. Maman, il va bien, calme-toi, répondis-je en essayant de la rassurer.

- Maman : Tout ça est arrivé à cause de cette stupide séparation avec Marina ! réplique-t-elle, sa voix tremblant de colère.

Je suis abasourdi. Comment est-elle au courant ?

- Alejandro : Comment tu le sais ? interroge Alejandro, tout aussi surpris que moi.

- Moi : Je suppose que c'est ta belle-fille qui s'est empressée de tout te raconter, non ? ironisai-je.

- Maman : Peu importe, il ne doit pas gâcher sa vie ainsi, insiste-t-elle.

- Alejandro : De quelle vie tu parles, maman ? Celle où il a souffert pendant des mois, voire des années ? réplique Alejandro avec une rare véhémence.

- Maman : Tout ce que j'ai fait pour qu'il en arrive là, et c'est ainsi qu'il me remercie ! s'indigne-t-elle, prête à en découdre.

Heureusement, Mathieu entre à cet instant, coupant court à l'escalade verbale.

- Mathieu : S'il vous plaît, faites moins de bruit. Je viens vous donner des nouvelles de Martin, annonce-t-il avec calme.

- Maman : Comment va-t-il ? Je peux le voir ? demande ma mère, l'inquiétude transparaissant dans sa voix.

- Mathieu : Son état s'est amélioré, mais il n'est pas encore possible de le voir aujourd'hui. Il a besoin de repos, explique Mathieu.

- Maman : Très bien, je ne vais pas insister. Tiens-nous au courant, d'accord ? dit-elle, résignée.

Ils s'en vont, et je décide de rester un peu seul. J'ai besoin de réfléchir.

- Mathieu : David, tu n'as vraiment pas besoin de t'inquiéter pour Martin. Il va mieux. Tu pourrais aller te reposer, je veille sur lui, suggère Mathieu.

- Moi : Merci, Mathieu. Mais j'ai juste besoin d'être seul un moment, dis-je en essayant de masquer mon désarroi.

- Mathieu : Je comprends. Écoute, pour rester en bonne santé mentale, il faut libérer ton cœur et tes pensées, me conseille-t-il avec douceur.

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