Chapitre 44 : Moi , malgré moi !

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Point de Vue d'Amelia

Je rejoins Esme et la trouve en larmes, le visage rougi par la colère. Mon cœur se serre en la voyant dans cet état. Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?

-Moi : Esme, pourquoi tu pleures ? Ça va ?

-Esme : Allons-y, Amelia. Je ne veux pas rester ici une minute de plus !

Elle a l'air bouleversée. Je devine que sa rencontre avec Martin ne s'est pas bien passée. Avec mes propres soucis qui pèsent sur mon cœur, je préfère ne pas l'embrouiller davantage. Ma sœur souffre, et je ne veux jamais la perdre.

Le trajet se fait en silence, chaque seconde alourdie par nos pensées non dites. N'osant pas la questionner, je décide de changer d'air et nous emmène à la plage pour nous apaiser. Une fois là-bas, nous commençons à marcher, le bruit des vagues apaisant légèrement nos esprits.

-Moi : Ça va un peu mieux ?

-Esme : Tu veux parler de moi ou de ma conscience ?

-Moi : Les deux.

-Esme : Tu sais, j'ai toujours voulu me préserver pour le bon mari. Maman nous a toujours dit que ce qu'on a de plus précieux doit revenir à l'homme avec qui on passera le reste de notre vie. J'y ai cru, mais ce que je ne comprenais pas, c'était la valeur du mari.

-Moi : Où veux-tu en venir ?

-Esme : Je vais signer les papiers du divorce.

-Moi : T'es sûre ? Au début, tu ne voulais pas, tu disais que c'était mal devant Dieu. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?

-Esme : Je sais que Dieu n'aime pas ça, mais je ne peux pas vivre avec un homme qui va devenir père d'une autre femme.

-Moi : Quoi ? Attends une seconde... Martin ? Avec qui ?

-Esme : Avec Marina. Tu la connais bien.

-Moi : Marina ? Mais cette fille a réussi à arriver à ses fins ! Esme, tu ne peux pas la laisser faire ça !

-Esme : Et je fais quoi ? Martin m'a littéralement craché à la figure que j'étais une moins que rien, une croqueuse de diamants, une profiteuse !

Même pour Martin, c'est bas. Je n'arrive pas à croire qu'il ait autant changé. Il a dû se faire ensorceler par ces deux vipères !

-Moi : Ce n'est pas le Martin que je connais. Il est sous l'emprise de ces deux sorcières, et puis sa mère qui se mêle de tout. Si tu lui dis que tu attends un enfant, peut-être qu'il changera ?

-Esme : (rire amer) Amelia, il ne me croit même pas quand je suis honnête devant un tribunal. Ce n'est pas en lui annonçant que je suis enceinte qu'il changera d'avis. Tu sais quoi ? C'est dur, mais je vais l'accepter. Je dois me concentrer sur ma vie. Cet enfant doit naître en bonne santé, et il ne manquera de rien.

-Moi : Tu as raison. Ne t'inquiète pas, Dieu est avec nous. Et nous aussi, on est là pour toi. Viens-là, câlin !

Nous nous prenons dans les bras. Je sens toute sa tristesse, même si elle essaie de ne pas le montrer.

-Esme : Et toi, Amelia ? Tu sembles aussi préoccupée. Il s'est passé quelque chose pendant que j'étais avec Martin ?

-Moi : Non, t'inquiète, rien d'important. Viens, allons prendre une glace, ça te fera du bien.

-Esme : T'es sûre que tu ne me caches rien ?

-Moi : Mais non, viens ! Fais-moi confiance.

Il est hors de question que je lui parle de David pour le moment. Elle a déjà assez de soucis.

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