Trahison

Chapitre 67: Le lever du soleil !

PDV Véronica

Je n'arrête pas de penser à Alejandro. Son baiser me hante toujours, et les mots de Gp avant son départ résonnent encore en moi. Je me sens complètement perdue.

Je ferme mon carnet de notes, épuisée par la journée, et m'installe près de la fenêtre. La vue est magnifique, mais mes pensées restent accrochées à lui. Est-ce que je l'aime vraiment ? Est-ce que j'ai des sentiments pour cet homme ? Non, impossible ! Je ne veux même pas y croire. Ce qui est frustrant, c'est que, peu importe combien j'essaie de l'effacer de ma tête, il revient sans cesse.

Je suis tirée de mes pensées par la porte du bureau qui s'ouvre brusquement, laissant entrer Amelia. Son visage est fermé, et elle a l'air furieuse.

- ..... : Quel imbécile ! lâche-t-elle, exaspérée.

- Moi : Waouh, qu'est-ce qui t'arrive ? lui demandai-je, alarmée par son ton.

- Elle : Je vais devenir folle, Veronica ! Je ne sais plus quoi faire !

- Moi : Calme-toi, assieds-toi, je vais te chercher un verre d'eau.

Je me lève et lui apporte de l'eau, m'installant ensuite en face d'elle, attentive à chaque détail de son expression.

Après avoir bu, elle me regarde, les yeux encore brillants de colère.

- Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Elle : J'étais au restaurant avec un ami, et tout à coup, David et son équipe de travail sont arrivés. Et bien sûr, David, pris par la jalousie, a fait un scandale et m'a humiliée devant tout le monde ! Tu imagines, je ne peux même plus vivre en paix !

- Moi : Mais qu'est-ce qu'il a, David ? Pourquoi il insiste comme ça ?

- Elle : Apparemment, il m'aime encore.

- Moi : Et toi ?

Amelia me fixe, ses yeux trahissant une confusion profonde. Elle est perdue, complètement perdue.

- Elle : Si je te dis non, je te mentirais. Je suis perdue, en fait.

- Moi : Et c'est ça qui te met en colère. Tu dois être claire avec toi-même, ne cherche pas à compliquer les choses inutilement.

- Elle : Et tu crois que c'est facile ? Il travaille avec mon équipe, fréquente les mêmes endroits que moi, et il ne sort pas de ma tête !

On dirait mon propre dilemme...

- Moi : Je pense que tu dois être sincère avec toi-même. Il faut que tu pries.

- Elle : Je vais essayer. Merci, en tout cas, de m'avoir écoutée. Je voulais aller à la plage, mais j'ai préféré venir te voir. Et toi, ça va ?

Ah, une très bonne question...

- Moi : Non, t'inquiète, tu ne me déranges jamais. Et puis oui, ça va ! J'avance dans mon travail comme il faut, je n'ai pas à me plaindre.

- Elle : C'est super alors ! N'oublie pas, j'aimerais que tu participes au gala pour promouvoir tes produits.

- Moi : Oui, ne t'inquiète pas, je prendrai contact avec mes fournisseurs la semaine prochaine.

- Elle : C'est génial ! Je te promets que nous allons y arriver !

- Moi : Oui, j'ai foi.

Dieu est au contrôle, après tout.

Deux semaines passent, et aujourd'hui, c'est mon anniversaire ! J'ai enfin 24 ans, merci mon Dieu ! J'ai passé la nuit blanche à préparer le gala d'Amelia. Rien ne me fait plus plaisir que de la voir évoluer de cette manière. Je jette un coup d'œil à l'heure : il est 6h00.