Trahison

Chapitre 62 : Merci !

PDV Esmeralda

- Moi : Oui, mon cœur, tu seras toujours l'homme de ma vie, peu importe les circonstances ! Maintenant, on va se préparer, car on sort faire une petite balade avec maman !

Ce bébé, je l'aime tellement. La grossesse a été difficile, mais le cadeau que Dieu m'a fait est inestimable. Mon petit trésor est magnifique, avec ses cheveux bouclés et ses grands yeux marron clair aux reflets de pistache. Aujourd'hui, je dois superviser les employés et faire quelques rencontres. Martin blotti dans mes bras, j'arrive sur place.

- Nina:  Madame ! Excusez-moi, les nouvelles femmes de service sont arrivées !

- Moi : Merci, Nina. Demande-leur de patienter un moment.

- Nina : D'accord, je m'en charge," répond-elle avant de s'éclipser.

Les nouvelles recrues prennent place dans la salle. Je m'avance pour les saluer, un sourire aux lèvres.

- Moi : Bonjour à tous," commence-je avec un ton chaleureux. "J'ai parcouru vos dossiers et je vois que vous avez tous énormément de talents. Je suis vétérinaire de formation, et j'ai travaillé dur pour en arriver là où je suis. J'espère que vous ferez de même : montrez ce que vous savez faire et faites de votre métier une passion. Nous avons divers postes à pourvoir, et je compte sur vous pour apporter votre meilleur."

Je continue mon discours, attribuant les rôles à chacun. Puis, en feuilletant les dossiers, un nom me frappe : Rusveltte Alberto. Je lève les yeux pour voir un visage familier.

- Moi Est-ce que Alberto est présent ? 

- Alberto : Oui, madame, je suis là !" répond une voix que je reconnaîtrais entre mille.

Je me tourne et aperçois Alberto. Mon cœur se serre de bonheur et de nostalgie. Sans réfléchir, je m'avance vers lui et lui fait la bise. Oh ! Vous vous souvenez de lui ? Il travaillait au ranch avec Mara !

- Moi : Comment tu vas, Alberto ? Je suis tellement contente de te revoir !

- Alberto : Moi aussi, madame," dit-il en souriant, un peu gêné. " Pardon, il faut que je m'habitue à ce nouveau rôle.

- Moi : Ne dis pas ça, entre nous, appelle-moi toujours Esmeralda. Après tout ce que nous avons traversé ensemble, tu es toujours un ami très cher. Mais dis-moi, tu ne travailles plus chez les Alvarez ?

- Alberto : Eh bien, c'est compliqué. Mara est tombée enceinte, alors on a dû partir. Le salaire ne suffisait plus à couvrir nos besoins.

- Moi : Quoi ? Et Martin a laissé faire ?" je demande, surprise.

- Alberto : Malheureusement, il n'a pas voulu intervenir. Madame Alvarez, quand elle l'a appris, nous a dit de trouver un autre emploi. Elle ne voulait pas de plus de responsabilités.

- Moi : Ah, cette femme ! Si tu savais comme je la supporte difficilement ! Mais où vivez-vous maintenant ?

- Alberto : Justement, c'est pour ça que je cherche un travail. Le bébé arrive bientôt, et nous vivons chez la cousine de Mara, dans une chambre qu'elle nous loue. Ce n'est pas évident.

- Moi : Tu sais quoi ? Je t'ai toujours apprécié. Tu m'as énormément soutenue, et nous avons appris à nous connaître. À partir d'aujourd'hui, je t'engage comme contremaître et superviseur des stages ici à l'hacienda.

Alberto me regarde, les yeux écarquillés. 

- Alberto : Esmeralda, tu es sérieuse ? Contremaître ?