Chapitre 9 : Entre Ombres et Lumières

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... : Véronica !

Je me retourne et vois Alejandro. Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

-Moi : Qu'est-ce que tu fais ici ?

-Alejandro : Ta sœur s'inquiète pour toi, alors je suis venu voir comment tu allais.

-Moi : Pourquoi ça t'intéresse ? Autant que je sache, c'est mon grand-père qui ne va pas bien. J'ai envie d'être seule, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette phrase ?

Je range l'arme et me dirige vers la sortie, mais il me suit toujours.

-Moi : Tu n'en as pas marre de me suivre ? Retourne près de ta famille !

-Alejandro : Tu t'enfonces toute seule. Tes sœurs sont à l'hôpital, elles ont besoin de ton soutien, elles s'inquiètent pour toi ! Et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu pars t'enfoncer toute seule !

Il avait raison. Esme et Amelia ont besoin de moi. Et moi, qu'est-ce que je fais ? Je suis là, et je tire pour oublier mes problèmes. Une larme coule sur ma joue. Oui, je pleure. C'est rare depuis la mort de papa et maman. Je m'étais promis de ne plus pleurer, mais là, je ne peux plus me retenir. C'est mon grand-père, celui qui nous a élevés quand nos parents sont morts.

Je regarde Alejandro, il me fixe dans les yeux.

-Alejandro : C'est bon, tu vas rentrer ?

-Moi : Oui, mais certainement pas avec toi.

-Alejandro : Comment tu vas faire ? Il n'y a pas de bus dans ce secteur, il est 21h00 et il fait noir.

-Moi : Et alors ?

-Alejandro : On ne peut jamais discuter avec toi ! Je t'aurais prévenue.

-Moi : Pfff.

Je ferme tout et commence à marcher. Soudain, il commence à pleuvoir. Non, Dieu, pourquoi maintenant ?

Une voiture s'arrête à côté de moi. Il baisse la vitre, et c'est lui. Oh là là ! S'il croit que je vais monter dans sa voiture, il peut toujours rêver, mais je suis trempée et j'ai froid.

-Alejandro : Allez, monte.

-Moi : Tu peux toujours rêver !

Je continue à marcher quand je sens qu'il me tient le bras. Je me retourne.

-Alejandro : C'est bon, arrête ! Monte, ton grand-père va déjà mal et toi, tu veux tomber malade ou quoi ? Arrête de faire l'enfant et monte !

Il a raison. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, mais depuis la mort de nos parents, le monde du luxe me dégoûte. Depuis, je vois tout le monde de cette classe sociale comme dangereux et je n'arrive pas à leur faire confiance. Mais lui, il m'énerve et je ne sais même pas pourquoi.

Il m'ouvre la porte, je m'installe, et il part s'installer à son tour. Dans la voiture, personne ne parle. Mais...

-Alejandro : Tu ne comptes pas t'excuser pour la dernière fois ?

-Moi : Je n'ai pas envie d'en parler.

J'avais froid.

-Moi : Tu peux arrêter la clim, s'il te plaît ?

-Alejandro : Tu as dit s'il te plaît ! Ça va, tu te sens bien ?

-Moi : Tu te crois drôle ou quoi ?

-Alejandro : Eh bien, on ne peut jamais rigoler avec toi !

Son téléphone sonne. Il regarde qui c'est et décroche.

TrahisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant