𝐓𝐞𝐚𝐦𝐦𝐚𝐭𝐞𝐬 𝐮𝐧𝐭𝐢𝐥 𝐭𝐡𝐞 𝐞𝐧𝐝 | kagehina - haikyuu

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐒𝐨𝐢𝐱𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐍𝐞𝐮𝐟 : 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞.

- Salut, grand-père.

Kageyama Tobio chuchota ces mots en s'asseyant en face de la tombe de son grand-père.

- J'ai apporté des fleurs, je sais qu'elles vont faner, mais je sais que tu adorais m'offrir une tulipe à mon anniversaire. Peu-importe sa couleur, elle évoque l'amour inconditionnel entre les membres d'une famille. Déclara le passeur en les posant.

Il eut un petit sourire.

- Tu sais, je suis champion olympique ! J'aurais tellement aimé que tu voies ça, le match en finale était incroyable ! Ça t'aurait vraiment plu ! Assura Kageyama. J'ai apporté ma médaille, j'aimerais bien la laisser ici, mais on risquerait de la voler et tu voudrais que je la garde pour moi, mais comme ça tu peux voir.

Il sortit sa médaille de sa poche, précieusement gardée et eut un air fier.

- Il s'en est passé des choses... Ça fait maintenant deux ans, un mois et dix jours que tu es parti... Je suis vraiment désolé de ne pas être venu le mois dernier, je m'en veux vraiment. J'espère que tu me pardonnes, mais c'est encore difficile... Soupira-t-il douloureusement.

Il leva les yeux vers le ciel et inspira, pour ne pas céder.

- Tu imagines grand-père ? Je me suis marié ! Je t'avais déjà dit que j'étais de nouveau avec Shôyô, il faut croire qu'on est réellement fait pour être ensemble lui et moi... J'ai eu le courage de lui demander devant beaucoup de monde, je ne sais pas comment j'ai fait. Assura Tobio, avec un petit air déterminé. Il a dit oui, et on s'est mariés il y a deux mois déjà. Sa mère et sa sœur ont assurées, on n'a pas attendu beaucoup de temps pour se marier. C'était plutôt simple, mais c'était très bien.

Kageyama eut un petit sourire en repensant à Hinata.

- Je suis triste. Tu me manques, tous les jours. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à toi... Tu me manques tellement... Il sentit des larmes s'accumuler dans ses yeux. Mais j'espère que tu es fier de moi ! S'exclama Tobio, dans un râle de douleur, alors que sa voix semblait se casser.

Il tenta longuement de retenir ses larmes, pourtant, c'était peine perdue : De chaudes larmes roulaient sur ses joues, refroidies par l'automne.

- C'est très égoïste... Mais tu aurais pu rester un petit peu ! Lança-t-il, toujours sur le même ton.

Son grand-père avait eut une belle vie, il était mort à quatre-vingt-deux-ans. Mais quand on perdait un être cher, peu importe son âge, ce n'est jamais assez pour essayer de combler le vide qu'il y avait dans un cœur après la perte de cet être.

- Aujourd'hui, j'ai vingt-trois ans ! Je deviens un vrai adulte un peu plus chaque jour... En tout cas, je t'aime pour toujours ! Plus que n'importe qui ! Je ne saurais jamais assez te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi depuis cette nuit. Je suis désolé qu'on vivait aussi loin de l'autre, j'aurais dû prendre encore plus de temps pour venir te voir...

Kageyama était à demi-allongé sur la tombe de son grand-père, le cœur fendu en deux.

Le plus douloureux était peut-être de se rendre compte qu'il ne se souvenait plus du son de sa voix. Il était incapable de se souvenir de son rire.

- Je ne serais jamais qui je suis aujourd'hui, sans toi. Et pour ça... Arigatô ! Rajouta le passeur comme une promesse solennelle.

Il prit le temps de se recueillir, joint ses mains et ferma les yeux.

Hinata, lui, attendait que Kageyama revienne. Il avait besoin d'être seul avec son grand-père, mais son mari avait aussi besoin de soutien.

Il releva la tête et quelle fût sa surprise quand il vit qui arrivait devant l'entrée du cimetière.