𝐁𝐨𝐧𝐮𝐬 𝟏𝟕.

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Contexte : Kageyama et Oikawa parlent après la victoire des japonais aux Jeux Olympiques 2020, la remise des récompenses a été faite.

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- Tu ne restes pas avec Shôyô ?

Kageyama releva la tête, assis par terre dans un coin de la salle.

- Tu t'inquiètes pour lui ? Maintenant que vous êtes proches ? Répondit ledit Kageyama.

- Pas du tout, tu gardes toujours cette fâcheuse habitude de t'isoler.

C'était Oikawa, qui s'assit aux côtés du passeur japonais.

- J'aime bien le regarder heureux. Confia Kageyama avec un air doux sur son visage alors qu'il parlait avec sa sœur et sa mère.

- Et le reste de ton équipe ?

- On s'est déjà tous félicités et on va se rejoindre après, je prends une pause. Et toi ?

- Pareil, j'imagine.

Il y eut un silence entre les deux joueurs.

- C'était un beau match. Lanca Oikawa.

- C'est vrai. Avoua Kageyama. Je me suis vraiment éclaté.

- Moi aussi, mais je ne vous laisserai pas gagner la prochaine fois.

Kageyama eut un petit sourire.

- Nous non plus. Je peux te poser une question ?

- Vas-y.

- Tu ne regrettes pas d'être partis parfois ?

Oikawa eut un silence avant de répondre :

- Shôyô est bien parti lui.

- Ouais, mais il est avec nous maintenant. C'est différent.

- Je ne regrette pas du tout d'être parti, je ne regrette aucun de mes choix. Mon équipe m'a apporté des titres olympiques et plus, je suis très fier d'être le capitaine. Assura Oikawa avec un sourire.

Kageyama eut un air satisfait.

- J'avais vu ton documentaire.

- De ton plein gré ? Demanda le passeur.

- Iwa-chan m'avait dit de le regarder. Si j'avais su, j'aurais certainement été moins... Je sais pas. Moins tout. Si on ne m'avait pas arrêté, je t'aurais sûrement frappé ce jour-là.

- Peut-être. Mais je pense qu'au fond de moi, je voulais qu'on me cogne. Je m'en voulais tellement, je sais pas, je pensais que je l'avais mérité.

- Après l'accident, tu es revenu au collège une semaine et on a fait ce match d'entraînement où j'ai été sorti. Mais après ce jour-là, on ne t'a plus jamais revu jusqu'au tournoi de fin d'année, le jour où j'ai dérapé. Déclara Oikawa. Je suis désolé.

- Qu'est-ce que vous saviez de moi quand je suis revenu cette semaine ?

- Pas grand-chose, le coach nous avait dit que tu avais eu des problèmes avec ta famille. Tu as été absent une semaine, tu es revenu l'autre, mais tu n'as jamais fini l'année après. Mais quand je sais toute l'histoire aujourd'hui, je me demande comment tu as pu jouer ce jour-là, pour ce match d'entraînement, je veux dire, même comment tu avais pu revenir t'entraîner avec un sourire. Surtout si c'était une semaine après l'accident.

- Parce que le volley était ma seule source de réconfort, ça me rendait quand même heureux. Assura Kageyama. Quand je suis resté chez moi toute l'année, hormis pour le tournoi, je n'ai fait que jouer au volley. Mais être là aujourd'hui et avoir gagné, c'est juste exceptionnel.

- Je comprends, quand on a gagné il y a quatre ans, je n'avais jamais été aussi heureux de ma vie. Je suis content de cette deuxième place malgré tout maintenant, il va falloir retravailler pour regagner la prochaine fois. Déclara Oikawa.

- C'est vrai.

Ils regardèrent un instant Hinata parler avec joie avec sa famille et le coach qui les avait rejoint, Iwaizumi.

- J'y crois pas en fait. Reprends Oikawa. Tu vas te marier avec Shôyô n'est-ce pas ? J'ai bien compris ?

- C'est bien ça. Assura Kageyama avec un sourire, en train de le regarder.

- Je sais pas si dans ton regard, c'est de l'amour, de la joie ou du désir mais... C'est trop bizarre, jamais j'aurais pensé te voir comme ça un jour.

- Certainement les trois. Et puis tu peux parler toi, tu le regardes pareil.

Oikawa ferma les yeux et eut un sourire.

- Mais moi, je l'ai toujours regardé comme ça, c'est moins perturbant.

- C'est beau que tu l'avoue, le Oikawa d'avant l'aurait nié.

- J'imagine que parfois certaines personnes entrent dans nos vies pour nous changer en mieux.

- Tu l'as dit. Mais attends. S'étonna Kageyama. Depuis quand on a des conversations adultes et posée sans qu'on se crie dessus toi et moi ?

- J'y avais même pas pensé. Indiqua le passeur argentin. Mais je suis content, qu'on puisse mettre les choses au clair.

- Tu l'as dit. C'était pas juste pour nous deux.

Alors qu'Oikawa allait répondre, ils furent interrompus par un flash de journaliste qui les avait pris tous les deux en photos.

- Je suis étonnée que ça ne soit pas arrivé avant. Soupira Kageyama.

- C'est vrai... Apparemment, c'est horrible au Japon.

- On s'est fait courser l'autre fois avec Hinata, alors qu'on sortait.

- Dur.

Cependant, Hinata et Iwaizumi arrivèrent.

- Oh mon Dieu, vous êtes malades ? Bakageyama, depuis quand tu ne te disputes pas avec Oikawa ?! S'inquiéta Hinata.

Le passeur eut un sourire et se releva.

Il posa ses mains sur la taille d'Hinata pour l'embrasser rapidement. Il en mourrait d'envie depuis tout à l'heure.

- On avait juste des choses à mettre au clair. Expliqua Kageyama.

Hinata lui lança un regard doux d'amour.

- Je vois. Pourquoi tu t'es assis tout seul sinon ?

- Tu avais vu.

- Je vois toujours quand tu es tout seul, Tobio. Répliqua le roux.

- J'étais assis tout seul, mais je n'étais pas tout seul et cette fois, ce n'était pas le sentiment de solitude qui m'a accompagné. Ça fait longtemps qu'il ne m'accompagne plus.

Hinata lui offrit un grand sourire et le tira par la main.

- Quand même, c'est gentil de me laisser avec ma famille, mais tu en fais aussi partie alors viens un peu !

- Ça va, ça va, j'arrive !

Ils s'éloignèrent.

- Kageyama a vraiment changé. Lança finalement Oikawa. Ça me donne envie d'aller m'entraîner pour vous battre la prochaine fois.

- Dans tes rêves mon vieux. Répliqua le coach. J'espère que tu sais quand même que tu peux être fier de toi.

Oikawa eut un sourire.

- Ouais, maintenant, je le suis, parce que toi aussi, tu me l'as appris.

Et les échangèrent un sourire.

𝐓𝐞𝐚𝐦𝐦𝐚𝐭𝐞𝐬 𝐮𝐧𝐭𝐢𝐥 𝐭𝐡𝐞 𝐞𝐧𝐝 | kagehina - haikyuu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant