Chapitre 21.

38 4 26
                                        

Génésis

    Aller chez Ézékiel en voiture, c'est déjà super loin mais en bus, je n'en parle même pas. Pourquoi les riches cherchent des maisons à l'écart de la population, dans des coins reculés dans lesquels il n'y a que des baraques de bourges ? Et en plus, ils ne se fréquentent même pas entre voisin.

          Je fixais la baie vitrée d'Ézékiel, celle du salon à côté de la cheminée. Elle donnait sur une immense piscine à débordement puis comme il était sur une colline, on voyait la ville au loin – pas trop loin – et toutes les baraques de bourges aussi. 

        Il pleuvait dehors et les arbres de la forêt privée d'Ézékiel, enfin il appelle ça son jardin, perdaient toutes leurs feuilles. On ne voyait que des troncs noirs ou marrons assez foncés. Morah m'a fait entré par pitié car j'étais sous la pluie. Elle m'a donné un peignoir d'invité et des chaussons. Puis, elle a allumé la cheminée. J'ai pas voulu abusé quand elle m'a proposé à manger sachant que je n'avais pas du tout l'appétit. 

        Là, j'attends Ézékiel en regardant les gouttes de pluies s'échouer sur la surface de la piscine. Elles tombaient ensemble tel un balaie de danseuse et s'exprimaient en donnant des bruits apaisants et mélodieux. Néanmoins, malgré cet ambiance zen, je pensais à Ézékiel. Il doit être en rage contre moi et je dois à tout prix m'excuser, encore une fois. Ça fait deux jours que je n'avais pas de ses nouvelles et je culpabilisais grave. Devrais-je tout lui dire ? Non. Je n'avais même pas de preuve. Mon téléphone aussi avait été volé puisque je l'avais mit dans mon sac à main qui est restée dans la Leslie. Heureusement j'avais gardé mon porte feuille dans ma poche ce qui m'évite de devoir refaire tout mes papiers.

         Je me sentais vraiment perdue dans mes sentiments. Je ne savais pas si j'aimais bien Ézékiel ou non. En fait, tout était contradictoire. Je connaissais Ézékiel, j'aimais beaucoup lorsqu'il ouvrait son cœur et quelle satisfaction j'ai quand je lui fais tourner la tête avec les autres mecs, juste pour l'énerver et lui montrer qu'il n'a pas plus d'emprise dans ma vie. Seulement là, je culpabilisais énormément parce que ce n'était pas une simple affaire de Vengeance, on l'avait agressé et dépouillé par ma faute. Et j'avais peur que cela se produise à nouveau lorsqu'il me verra chez lui. Après cette réflexion, je saisie mon sac et décidai de m'en aller.

          Subitement, j'entendis une voiture rouler à toute vitesse sur l'avenue principale. Derrière elle, des berlines noires pénétrèrent la résidence. Je compris aussitôt que le patron arrivait parce que les hommes d'Ézékiel qui étaient restés dans sa résidence, s'activèrent pour verrouiller le portail, inspecter une dernière fois la maison et vérifier si des intrus ne s'étaient pas introduits alors que le portail était ouvert. Et ne me parler même pas de la fouille que j'ai subit en entrant.

- Elle est magnifique ! Entendis-je à l'entrée lorsque la grande porte en bois s'ouvrit. T'as vu la carrosserie de l'engin ? Magnifique, une perle !

Je remarquai Jayce et Ézékiel entrer enthousiastes. Jayce avait l'air plus conquis alors qu'Ézékiel l'était moins. Mon cœur manqua de sortir de ma poitrine. C'est vrai que Jayce était beau mais Ézékiel l'était encore plus. Ils étaient tous les deux sur leurs 31. Ils me faisaient tous les deux perdre la raison. 

         Quand Jayce était là, je ne voyais plus du tout Ézékiel. Ils ne tardèrent pas à remarquer ma présence. Ça devait se voir dans mon regard car je détaillai Jayce avec un poing au cœur. Lui par contre m'envoya un regard noir intimidant. Les deux se stoppèrent au milieu du salon et me scrutèrent. Je tournais alors mes yeux vers Ézékiel.

Il portait un tee-shirt blanc comme à son habitude avec un bomber vert et un jeans noir très slim sur lui. Il avait des fila blanches et il était beau. Sa coupe de cheveux était magnifique car toute sa touffe du milieu était reversée en l'arrière. Il avait raccourci les bords de celle-ci et ça lui donnait un air branché. Il avait l'air sexy. Je remarquai aussi sa main qui avait une autre montre en or signé Hugo Boss. Mes yeux le relookaient totalement et je ressentis un poing au cœur en le regardant. 

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant