Chapitre 62.

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Ézékiel

Ça faisait des heures que j'attendais ici sous les yeux perdus de certains officiers. Stephen et mon avocat étaient en train débattre avec les officiers tandis que je me rendais compte que mes projets étaient en train de voler en éclat. Cette histoire fera un scandale interplanétaire. Ma réputation était salie et il sera difficile, voire impossible de se relever après ça. Je n'ai même pas envie de jeter un coup d' œil à mon Iphone que j'avais éteint car je le sais déjà, j'ai dû recevoir une montagne de mail et d'appel.

Les marques détestent être mêlées à des scandales. J'allais perdre mes investisseurs, mes associés, mes clients... tout, alors que ça venait juste à peine de commencer. Il faut que je sois fort. Quelqu'un essayait de me nuire, c'était confirmé. Mais qui ?

Je pensais à Génésis. J'espère qu'elle est bien rentrée. J'ai demandé à François de la conduire chez elle. Elle a dû m'écrire, il fallait que je la rassure. Lorsque je pris mon téléphone pour écrire à Génésis, un policier arriva. Il nous emmena vers une salle dans laquelle il y avait un bureau. Un agent nous attendait à l'intérieur. J'ajustais mon manteau par-dessus mon costume et m'assieds sur l'une des chaises à côté de mon avocat.

- Je pourrais savoir la cause de cette arrestation ? Commence mon avocat.

- On vous l'a déjà dit. Ce n'est pas une arrestation. On nous a signalé que depuis quelque temps, vous vous êtes installés sur une propriété privée. Je tombais des nues. Je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait. Il s'avère que les locaux que vous aviez loués récemment appartiennent déjà à quelqu'un. Cette personne a porté plainte contre vous. Nous avons la preuve que ces locaux lui appartiennent.

Le policier me montre les documents que possède l'auteur de la plainte. Je tombe des nues une seconde fois en voyant le nom sur le papier. Je n'arrive pas à le croire. Comment quelqu'un pouvait-il aller aussi loin ? Je relis le nom avec haine : Rachel Garcia. La connasse ! Elle était vraiment prête à tout pour prendre ce qui est à moi, en plus, ça ne m'étonnerait même pas qu'elle soit à l'origine de la vidéo.

- Mon client possède aussi des documents qui prouvent qu'il les a loués. Argumente l'avocat.

- Oui justement, en parlant de cela. Le policier montre mes documents et les disposent à côté de ceux de ma mère. J'ai un hic en les voyant. Ce n'était clairement pas mes papiers. Ce n'est pas ce que j'ai signé. Nous venons d'analyser les documents et il s'avèrent que ce sont des faux.

- Attendez ! C'est impossible, ça, ce ne sont pas les papiers que j'ai signé. Je lui indique indigné.

- C'est bien votre signature sur les documents ? Me présente le policier. Mon avocat pâlit.

- Oui tout à fait. J'acquiesce en me rapprochant des documents. Mais je n'ai jamais signé cela. Je fronce les sourcils. Je regarde Stephen. Stephen tu m'expliques ce qu'il se passe avec les locaux ? Celui-ci tremble de peur. Il est en confusion totale. D'un geste peu assuré, il appuie sur ses lunettes comme à son habitude.

- Monsieur, je suis tout aussi perdu que vous. Il bégaye. C'est les documents que j'ai toujours eu. C'est ce que vous avez signé. Je m'étonne. Comment ça : c'est ce que j'ai toujours signé ? C'est la première fois que je les vois. Nous avions tout fait dans les normes...

- Tu en es sûr ? Je fais tourner ma mémoire. C'est lui qui m'avait proposé ces locaux. Est-ce que Génésis essayait de me prévenir tout à l'heure contre Stephen ? Je ne me souviens pas les avoir signé. Les documents que j'avais en ma possession étaient les mêmes que celui de ma mère, je reconnais. Pas ça.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant