Chapitre 5.

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Ézékiel

    Quand mon réveil avait sonné ce matin, je n'en étais pas surpris. J'étais réveillé depuis déjà un long moment. Aujourd'hui encore la journée s'annonçait longue. Des cauchemars sur mon père, mon kidnapping, les marques sur mon corps et la colère ne s'en allait pas. Elle s'attisait par les bêtises que Génésis faisaient jour après jour.

      Je ne trouvais plus la force de dépenser mon énergie pour elle, j'avais clairement autre chose à fouetter. Néanmoins, lorsque je pensais qu'elle en avait fini avec une connerie, elle se jetait à pieds joins dans une autre. En effet, la voir rouler ses lèvres sur ce connard de Maxence Dublin, le petit frustré, m'a contrarié. Je ne sais pas ce que je ressentais mais c'était similaire à de la jalousie. Hier soir, Claudia m'avait traîné avec elle dans les rues d'Italie. J'avais trouvé cette fille sympa et pour la première fois, elle a été la seule du concours à me demander comment j'allais. Lorsque nous sommes arrivés sur la place, nous sommes tombés sur les autres concourants dont Maxence et Génésis, qui étaient allongés côté à côte, regardant les étoiles.

      Je sais qu'il l'avait embrassé pour m'énerver et il avait vraiment réussi. Je n'arrivais plus à me sortir l'image de la tête. Je n'arrivais même plus à la regarder tellement elle me dégoûtait. Je croyais que le jour où je verrais quelqu'un l'embrasser, je tuerai cette personne. J'ai été étonné de voir que j'ai réussi à garder un calme olympique. Cependant, elle méritait une punition. 

    Actuellement, nous étions dans sa chambre d'Hôtel où elle avait sûrement dû finir sa nuit avec lui. J'arbore les alentours de cette chambre d'hôtel bordélique avec écœurement. Je laissai mon cerveau divaguer.

- Donc, normalement ici... ça devrait être à nous d'argumenter. Tu crois que cet argument irait bien ? M'explique-t-elle alors que la seule envie que j'avais, était de fracasser sa tête contre le mur et de la faire regretter ses mots tranchants comme des lames qu'elle avait eu le courage de me jeter à la tronche.

    Elle gardait la tête baissée. Maintenant que nous étions seuls, elle était incapable d'être courageuse. Je voyais rouge. C'était impossible pour moi de passer à autre chose. J'avais besoin de me faire respecter et elle avait complètement bafoué mon respect en m'insultant de la sorte. Il fallait que j'agisse.

- Tu veux bien y jeter un coup d'œil Ézékiel ? Je lui lançai un regard noir. Elle défaillit. Ézékiel... Ézékiel !

- J'ai pas assez de mots pour te dire à quel point tu me dégoutes. Ton air de prétentieuse que tu as affiché hier me répugne. J'ai envie de t'étrangler et de te violer en même temps.

    Je vis ses yeux se figer et sa respiration aussi. Je savais qu'elle avait envie de fuir en vitesse et de sortir de sa chambre. Je me levai et fis valser les fiches qu'elle tenait. Je l'agrippai par le bras avant de la faire percuter le lit double avec férocité. Elle se mit à geindre de douleur et grimaça quand ma main se referma sur son cou. Je montai à califourchon sur elle. À l'instant même, elle se pétrifia. Elle se débattit en criant alors je lui fermai la bouche sans attendre.

- J'ai envie de te donner une bonne leçon. Tu sais à quel point ma nuit a été une torture ? Je vis ses yeux se remplir de larme alors que ma main bloquait fermement ses lèvres. J'ai pensé à tout le martyre que je pouvais te faire et te voir suffoquer est la meilleure. Tu n'étais pas aussi avenante quand c'est moi qui t'embrassait. Tu as aimé l'embrasser pauvre chienne ?

    Dit à haute voix, je ressentis presque de la jalousie envers ce frustré. Pourquoi les avais-je regardé ? Pourquoi avais-je gardé mon contrôle ? Pourquoi avais-je eu mal de la voir l'embrasser lui ? Parce que je n'avais pas le contrôle sur elle. Comment avoir le contrôle sur elle ?

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant