Chapitre 44.

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Ézékiel

Je n'avais pas du tout peur de dire que je la traitais elle, comme une petite amie. C'était vrai et j'ai toujours traité tous mes contrats de la sorte. En plus, j'ai pas arrêté de penser à elle hier soir. Çà, je ne le lui dirai pas mais c'est vrai. J'avais besoin de l'écrire et de la voir, je ne sais pas pourquoi mais ça lui fournit un énorme plus. Alors, oui elle peut penser que je veux l'embêter mais dans ma tête c'était clair. Je l'appréciais. Çà, c'était énorme pour moi. Même Jayce le dirait.

Moi ? Apprécier une femme ? C'était rare mais elle avait réussi à prendre cette place pour l'instant. Ça ne veut pas dire que je craque pour elle, j'en suis loin. Avec elle c'est du sexe et c'est tout. Mais j'appréciais sa présence plus que celle des autres.

- Ok. Bafouille-t-elle choquée. Je n'ai pas envie que tu te fasses des idées Ézékiel. Je fronce les sourcils. Tu sais que notre contrat est basé que sur du sexe pour du sexe. Si tu tombes amoureux de moi, je romps le contrat. Je tournai vite fait la tête vers elle. J'éclatai de rire sans attendre. Elle volait toutes mes répliques.

- Je vois que je suis populaire chez vous mademoiselle. Je vais breveter toutes mes répliques.

- Tu ne peux pas faire ça !

- Avec l'argent tout est possible. Lâchais-je amusé. Je me garai devant un parc à deux pas de chez elle alors qu'elle me fit les gros yeux. Je lui fis un signe de la tête et attrapai ma casquette. Je rabattis ma capuche sur celle-ci et sortis de la voiture.

- Je pensais que tu me ramenais chez moi ? S'impatienta-elle.

- Je crois encore avoir quatre minutes. Je regarde ma montre. Normalement avec l'attente du bus, elle arrive chez elle en trente minutes. Puisque je la raccompagne, je peux piquer ses trente minutes et m'en rajouter dix par dessus.

- Pourquoi tu te camoufles ? Il n'y a personne ici !

- Tu voulais de la discrétion. En plus, la presse peut surgir à tout moment.

- Merde, c'est vrai. Son regard s'absente un moment. Je dois faire plus attention. Elle descendit de la voiture et marcha à mes côtés en silence. Ce parc était vieux. Je me rappelle avoir joué ici, avec elle. Elle s'en rappelait aussi puisqu'elle me fixait avec insistance. Il y avait justement des gosses qui se couraient après sous l'œil avisé des parents. D'autres faisaient de la balançoire. J'attrapai le cou de Génésis pour la maintenir près de moi.

- On ne va plus se voir au lycée... lui annonçais-je en me plaçant face à elle.

- Quoi ? Elle leva les yeux, perdue, vers moi. Comment ça on ne va plus se voir ? Je regardais les alentours alors qu'il faisait déjà nuit noir. Elle plaça mes deux mains dans son cou.

- Tu sais, après l'inauguration définitive de mon entreprise, je n'aurais plus le temps pour le lycée... pour mon bac, je le passerai en ligne. Ses yeux bleus me scrutent comme si elle savait que j'allais le lui dire un jour mais qu'elle n'aurait jamais su quand. Elle baissa le visage et enfouit ses mains dans ses poches.

- David prendra ta place... annonce-t-elle. Ça va me faire bizarre.

- C'est surtout qu'on se verra de moins en moins.

- Je vois. Termine-t-elle.

- Tu es fâchée ? Je fronçais les sourcils. Je n'arrivais pas à savoir si elle était soulagée ou contrariée.

- J'aurais sauté de joie avant mais... j'aimais bien te voir dans les couloirs entre midi et deux. Elle sourit. J'entourais sa taille dans son manteau, puis glissai jusqu'à ses fesses. Elle gémit si vite. Je mordis sa lèvre. Puis je palpai ses fesses, en épousant ses lèvres. Putain, je ne réussirai jamais à savoir pourquoi je l'embrassais, elle. Je n'arrivais pas non plus à réaliser qu'elle était maintenant à moi, comme je l'ai toujours voulu. Pourtant, je la sentais ailleurs.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant