Chapitre 46.

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Génésis

- Tu l'as revu du coup ? Posais-je à David au téléphone.

Je me dirigeai vers mon club de danse, mon sac bandoulière sur l'épaule. Il faisait mauvais aujourd'hui. Il faisait froid. Les regards mal placés me suivaient parfois. J'ajuste mon jogging encore une fois, n'en revenant pas que j'avais pris du poids. Ça avait plombé ma journée. Ézékiel avait peut-être raison, il fallait que je sculpte tout ça.

J'étais encore sur un nuage. Je me prélassais sans me réveiller, Ézékiel m'avait permis de le toucher. Si seulement il savait à quel point, ça me touchait. Me surprenait. J'étais complètement partie en vrille. Mon sort était scellée et je l'ai su hier. Il m'avait mordu. Je l'avais dans la peau. J'en serais accro. Il me faisait oublier Jayce et m'envoyait haut dans le ciel en même temps. Je ne voulais plus redescendre. Mais quand on monte, on finit toujours par tomber. J'explosai de rire en repensant à son mini Yacht. Putain David serait complètement jaloux.

J'étais complètement folle, j'avais arraché ma raison et l'avait jeté au loin. J'avais couché avec le meilleur ami de mon ex. Je me sens si vilaine. Qui plus est le Ézékiel Donovan. Mon redoutable ex-harceleur. Allait-il finalement me dire qu'il s'était foutu de moi ? C'était trop bien pour être une blague. Tout le monde ici sait qu'on ne doit pas... surtout pas et en aucun cas : tomber dans les filets de Donovan. Cependant, j'y suis. J'ai un peu peur.

- On aime pratiquement les mêmes choses. Me raconte-t-il émoustillé. Il n'arrête pas de me faire l'éloge de Noah comme quoi il est posé, calme, gentil, attentionné et surtout canon, d'après David. Bon quand je dis canon, pas plus qu'Ézékiel mais tu vois le genre.

- Je t'interdis d'avoir le même style que moi. L'avertissais-je morte de rire.

- Pareil, se défend-t-il. Je ne veux pas que tu trouves mon Noah canon aussi.

- Ton Noah ? J'arque un sourcil. Il rigola à l'autre bout du fil. On se fait un truc avec Noah alors, demain ?

- Invite Ézékiel ! Propose David. Ça pourrait être une bonne idée pour apprendre un peu plus sur lui. Mais, Ézékiel n'aime pas la foule.

- Je vais essayer, je ne te promets rien.

- Vous vous voyez aujourd'hui ? Me questionne David.

- Normalement oui, puisqu'on est mercredi. Je suis sensée passer chez lui à 15 heures.

- Il ne peut pas se passer de toi, non ? Me taquine David avec une voix mielleuse et farceuse. Avant hier, hier, aujourd'hui. D'ailleurs, le cinéma s'est bien passé ? Il n'est pas frustré ?

- Non parce que après, on est allé sur son Yacht.

- Sérieux ? S'exclame-t-il en roulant des yeux en l'air, j'en suis sûre. Au fait, du coup... tu as couché avec lui ?

- Oui, du coup. Je rougis heureusement qu'il ne pouvait pas le voir.

- Oh... je vois.

- Ne dis pas je vois s'il te plaît, rougissais-je. C'est sa phrase et tu me fais penser à lui.

- Tu regrettes ? Ohh. Je ne sais pas si je regrette. Ce que je regrette c'est de ne pas m'être préparée aux courbatures. J'avais tellement mal parce que ça faisait longtemps. Surtout au moment ou il est devenu plus brutale et pourtant, j'ai adoré aussi. Avec Jayce c'était différent. Lent, doux toujours, prévenant.

Ézékiel est bestial, prévenant et dominateur. Et pourtant, il m'a dit qu'il y était allé doucement. Ça fait peur.

- Non. Je ne pense pas regretter du coup. Et je n'ai pas pensé à Jayce quand j'étais avec lui.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant