Chapitre 24.

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Ézékiel

La presse harcelait ma maison. Ma mère avait reçu la vidéo et se plaignait comme d'habitude de son image. Elle a demandé à ce qu'on supprime cette vidéo d'internet. Cette histoire touchait particulièrement mon égo mais surtout mes affaires. Mes investisseurs ne voulaient pas être mêlés à un scandale alors que mon entreprise n'avait même pas encore vu le jour. Ça foutait en l'air mes préparatifs. Mes avocats ont recontacté la police qui est passé prendre plus de détails pour résoudre cette affaire. Et les paparazzis, ces chacals affamés de potins. Putain !

« L'héritier Donovan subit une deuxième attaque plus agressive. Dans la soirée du 11 Janvier, l'héritier Donovan accompagnée de la même charmante amie que la dernière fois, a été agressé et battu à mort. Le profil et le motif des agresseurs n'ont pas encore été trouvé et compris, cependant, on suppose que les agresseurs peuvent être lié à la première tentative de meurtre. Pendant ce temps, Ézékiel Donovan refuse toutes interviews. Il aurait même racheté le chemin qui mène à chez lui pour en faire une propriété privé... »

Je devrais arrêter d'écouter les infos. J'essayais de garder mon calme, mon plus grand calme. Je pris plusieurs anxiolytiques et comme d'habitude, j'avais remplit mes cuisses d'une multitude d'ouverture avec le couteau de mon père. Je détestais me faire ça mais c'était l'un des seuls moyens que j'avais de me sentir en vie. Je me sentais misérable d'avoir une vidéo de moi à moitié nu entrain de me faire tabasser par des filles. Des filles quoi. Si mon père avait vu ça...

Je venais à peine de raccrocher avec Jayce qui arrivait bientôt. J'essayais de garder mon sang froid. Garder le contrôle. Ma baie vitrée était de nouveau fissurée. Mon dieu, qu'elle souffrait celle-là. Le vent frais s'engouffrait dans ma chambre, donnant à celle-ci une ambiance de morgue. J'avais beau essayer de garder le contrôle, pourtant, j'y arrivais pas. Je voulais juste arrêter ce cercle vicieux de défaite. Je me mis aussitôt à fumer pour me calmer mais plus je fumais, plus j'y repensais. J'arrêtai aussitôt ma clope.

Je m'assis sur mon lit avec rage, réfléchissant rapidement à un moyen de me sortir de là. Je ne savais pas quoi faire et la meilleure solution était de rester chez moi et de me taper une femme. Je saisis mon nouveau téléphone et envoyai un message à l'une des femmes de mon répertoire quand soudain, j'entendis la sonnerie. Jayce venait d'arriver et je savais que ça me ferait changer d'idée. J'abandonnai le message et me dirigeai fébrilement vers la sortie. Je sentis ma tête tourner un instant.

Je descendis sans attendre dans le séjour dans lequel mes hommes et mes employés faisaient des va-et-vient constants. Je jetai un œil à l'entrée et c'est avec surprise que j'y croisai Génouille, une belle brune devenue blonde avec un regard bleu océan. Ses cheveux blonds tombant sur ses épaules. Elle portait sur elle un jean bleu et un col roulé noir, ensuite par dessus, ma veste de tout à l'heure sur les épaules. Elle avait les joues rouges à cause du froid et elle était maquillée légèrement aux yeux. Ses lèvres formaient un ''o'' et j'avais juste envie de me la taper sans attendre. Elle était tellement jolie cette conne mais en ce moment, ma tête rejouait la vidéo de mon agression et la sienne en boucle.

- Tu fais quoi ici ? M'agaçais-je aussitôt. T'es venue te foutre de moi c'est ça ? Le grand Donovan agressé par une bande de fille en chaleur.

- Quand j'ai vu la vidéo... Commença-t-elle. Je ne pus m'empêcher de rire d'ironie.

Non mais j'hallucine. Elle avait clairement dit que j'avais mérité ces coups alors elle foutait quoi là ? Je me mis à quelques pas d'elle, en dessous de mes escaliers. Je jetai un coup d'œil rapide vers ma baie vitrée qui donnait sur ma piscine et je remarquai en examinant les lumières qui s'allumaient que le soir était en train de laisser place à la nuit.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant