Chapitre 37.

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Ézékiel

Le matin ne me surprenait pas. J'avais pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Cela faisait une semaine que je remuais des pensées négatives. J'essayais de voiler les choses. J'ai donné une interview à la télé sur mon agression. Je crois que j'avais besoin d'éclaircir les mensonges de Rachel. 

          La réunion avec les actionnaires s'est bien passée et maintenant, on lance l'inauguration de la DONOVAN CORPORATE HOLDING, Inc en France. Cependant, malgré cette semaine occupée par les bals, les associations et l'inauguration de ma holding, le fond était que je n'avais toujours pas digéré l'aveu de Génouille. 

         Pourquoi ? Tout simplement car mon plan tombait à l'eau. Je ne pouvais pas lui prendre son innocence comme on m'avait pris la mienne. Le simple fait de penser qu'un mec se la tapait alors que je faisais tout pour que ça n'arrive pas, me rend fou. Je l'avais conservé pour moi, pour me rendre ce qu'elle m'avait pris. Cependant, elle avait été plus subtile que moi. 

          Je m'extirpai du lit et soufflai en direction la salle de sport puis j'enchaînai avec un footing énergique pour chasser les mauvaises pensées. J'étais en rage. Peut-être aussi un petit peu jaloux de ce voisin. Quand je pense que j'ai vraiment apprécié passer du temps avec elle, je ne me reconnais pas.

          Je lançais un sprint. François me suivait de près. Les écouteurs aux oreilles, je courrais comme si j'avais envie de me punir. Tout était bien sûr de ma faute. Le balcon en Italie, le fait qu'elle cherche l'attention ailleurs. Et si ce mec était Maxence. M'aurait-elle menti ?

          J'accélérai de plus en plus vite. J'avais très peu ressenti ça envers quelqu'un. J'avais très peu porté attention au passé de mes barbies. Mais Génouille, c'était pas n'importe qui. Elle portait mon bracelet. Elle m'a aidé à grandir et elle m'a aussi détruite. Et maintenant, j'étais en train de penser à elle, tous les jours. Tu m'étonnes qu'elle m'ait utilisé comme remède. Elle était juste en manque alors que moi je voulais... me moquer d'elle ? Ce n'est pas mieux ! Mais c'est elle qui s'est moquée moi et ça me met en rage.

- Monsieur, votre rendez-vous est arrivée. M'avertit Morah dès mon retour à la villa.

Je montai sans attendre en direction de la chambre d'amis. J'ouvris la porte et je la vis. Allongée sur le lit, en déesse de beauté dans un sous-vêtement rouge : de la dentelle. Je refermai la porte alors qu'elle me saluait.

- Bonjour, sa majesté.

- Bonjour Nathalie.

Ses cheveux châtains me rappelait Génouille. Et aussi que j'ai dû être confronté à elle pendant cette semaine de cours. Ses cheveux lisses tombaient sur sa poitrine exubérante qu'elle s'était refaite. Mes yeux se posèrent sur sa laisse de soumise, cela m'indiquait qu'elle attendait mes ordres telle une chienne bien dressée. Ma relation avec Nathalie était purement celle d'un dominant et de sa soumise. J'aimais étendre mon autorité sur elle, la punir, la récompenser. Quand elle m'avait parlé de sa tendance BDSM, je ne m'attendais pas à apprécier cela. Et aujourd'hui, il n'y a qu'avec elle que je le pratique. Et c'est ce qui me satisfait chez elle. Il n'y a qu'elle pour me stabiliser.

      Elle savait qu'elle était le genre de femme irrésistible que n'importe qui voudrait posséder comme un trophée. Mais Nathalie n'était pas bête, elle savait jouer d'elle et de son corps. Elle savait se servir de moi et même si je détestais ça, je ne pouvais pas lui résister. Seulement, Génouille occupait la plus part de mes pensées et peu importe la beauté de Nathalie, je n'arrivais plus à la trouver aussi attirante que ma pire ennemi.

Elle me regardait me déplacer vers le fauteuil sur lequel je m'affaissai.

- Je vois. Tu veux te faire désirer Donovan.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant