Chapitre 48.

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Génésis

Ézékiel est fâché. Enfin je pense. Il m'a beaucoup ignoré. J'avalai mon verre d'eau citronnée - paraît que c'est bon pour le régime - dans sa cuisine et Morah fait des gâteaux avec le cuisinier. Je les regardais s'amuser. Lucas était à côté en train de jouer avec la tablette, il saisissait les occasions de grignoter les miettes des gâteaux. Passer la journée avec Ézékiel, c'était le plan du samedi. Cependant, durant ses journées, il travaillait sans arrêt donc... me voici en train d'observer Lucas et Morah.

- Vous en voulez mademoiselle Génésis ? Me propose Morah.

- Oui j'en veux bien. Je récupère le gâteau dans les main de Morah pour le goûter avec impatience mais soudain, alors que je l'apportais à ma bouche, il m'échappe des doigts.

- Ne grignote pas entre les repas. M'ordonne Ézékiel en maniaque du contrôle. Je soufflai de frustration lorsqu'il rendit le gâteau à Morah. Elle ricana dans son coin et j'en boudai. On mange dans quelques minutes. Il regarde sa montre et se tourne vers Lucas. Tu veux faire quoi cette après-midi, Lucas ? C'est pas juste. Lucas, il en a eu des gâteaux.

- Je vais jouer aux échecs avec Génésis ! Il s'exclame impatient. Tu pourras te joindre à nous quand tu auras fini le travail.

***

J'étais énervée contre Ézékiel de m'ignorer de la sorte. J'étais clairement soûlée qu'il veuille me payer et qu'en plus, qu'il veuille que je me soumette à lui. C'était mon idée la dentelle et maintenant, il veut me l'imposer. C'est vraiment une sacrée tête à claque. Il va voir ce qu'il va voir.

- Du 38, s'il vous plaît. Demandais-je en souriant au jeune homme de façon à attirer l'attention d'Ézékiel. C'est rare les bowlings qui prêtent des chaussures adaptées à leurs pistes.

- Tu as des grands pieds, je ne fais que le... 35. Se moque Lucas en regardant ma pointure.

- Quand tu auras ma taille, on verra bien combien tu chausseras, minus. Je me moque de lui. Il me tire la langue pour accentuer sa moquerie.

Je prends les chaussures qu'on me tend et décide de les enfiler, abandonnant l'idée de faire rager Ézékiel qui a le nez sur son téléphone. J'avais passé mon après midi avec Lucas, il est vraiment un amour. Il blablate sans arrêt. J'ai même su qu'il avait une petite amie, enfin ce titre n'a plus le même sens pour moi depuis qu'Ézékiel me l'a dit. On a joué aux cartes, on a suivit la télé dans la salle de cinéma... on s'est bien amusé. J'ai plus fait du baby-sitting qu'autre chose. Cependant, j'ai observé Ézékiel. Il était attentionné avec son frère, très prévoyant. Il ne l'empêchait jamais de faire quoique ce soit et il n'arrêtait pas toutes les heures de venir vérifier si son frère allait bien. J'apprenais des choses sur lui qui me plaisaient. Je commençais à moins me méfier d'Ézékiel. En fait, il n'avait pas un si mauvais fond. Et quand il aimait quelqu'un, il aimait vraiment. « Il t'aimait mais il t'a harcelé. » Démone conteste. « Il était jeune. » Angèle riposte. Ma raison les observe se chamailler.

J'observai Ézékiel qui aidait Lucas à enfiler ses chaussures. À cette distance, j'avais juste l'impression que Lucas était son fils puisqu'Ézékiel faisait cinq ans de plus que son âge. Le pire, c'est les femmes qui le reluquaient, les étudiantes aussi. Bien plus âgées que moi. Ça m'énervait, je l'avoue. Sans faire d'effort, il attirait l'attention alors que je n'ai même pas pu attirer l'attention du mec des chaussures. Ce n'est pas juste !

Je me sentais pas au mieux de ma forme et pas fière de me comparer à elles. Ézékiel m'ignorait et je détestais ça. Surtout avec toutes ces filles autour. Trouve-t-il l'une d'elles belles ? Elles le regardent, le voyait-il ? L'une avance vers lui. Qu'est-ce qu'elle fait ?

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant