Chapitre 28.

20 3 25
                                    

Ézékiel

Je rentrais à l'appart frustré. Je n'ai pas adressé un seul mot à Génouille de la soirée. Putain, quelle idée j'ai eu de l'emmener dans un Night Club ? Je pensais lui faire plaisir, la faire sortir. Oui, en effet, elle s'est amusée mais en se trémoussant sur des Dubaïotes et en faisant monter la pression en moi. Je serrai les poings très forts. Jayce comprenait ce que je ressentais parce qu'il a évidemment essayé de me calmer. Et là, je la revois encore danser près de ce mec avec sa robe bleue et ses cheveux blonds. Pauvre conne. C'est franchement pas facile de la faire pencher de mon côté, n'importe quelle fille avec de belles phrases et un autre cadre se serait jetée sur moi mais non, mademoiselle fait de la résistance. Je vais devoir, putain, sortir les rames.

- Qu'est-ce que tu attends ? Me chuchote Jayce à côté de moi. Qu'est-ce que tu attends pour la... la sauter ? C'est pour ça que tu l'as emmené n'est-ce pas ? Nous étions près du bar et il se faisait un cocktail encore plus alcoolisé. Je ne te reconnais pas Ézékiel, t'as peur ? Se moque-t-il.

- Je n'ai pas peur. Rebondis-je agacé et en chuchotant. Ce n'est juste pas facile d'aller comme un chou-fleur vers elle et lui dire ''Hey, j'ai envie de te sauter et te jeter de ma vie après'' surtout avec la fille que j'ai pris un malin plaisir à détruire toutes sortes de confiance en elle.

Jayce s'agaça à son tour et leva les yeux en l'air.

- Ézékiel, je t'ai connu plus chaud que ça, on dirait que tu as complètement perdu confiance en toi. Remarque Jayce. Un Night club huppé, une ville huppé, un appart huppé, des déplacements huppés. Ézékiel n'importe quelle fille se jetterait dans tes bras soit juste astucieux. Elle a quoi de plus Génouille, hein ?

    Il n'avait pas du tout tord mais là, j'étais remonté contre elle et je ne pensais qu'à une chose, la noyer dans la piscine.

    Jayce se décala de moi et apporta ses cocktails à Gabrielle. Une meuf qu'il jettera après sans vergogne quand il aura trouvé mieux. C'était facile pour Jayce de faire semblant d'aimer quelqu'un, d'être même en couple avec la personne juste pour avoir ce qu'il voulait. Mais moi, j'arrivais pas à faire semblant d'aimer quelqu'un. Je pouvais dire de belles phrases de temps en temps, mais il arrivera un moment où mon corps parlera de lui-même.

- Gabe, appelle Jayce. On se fait un plongeon dans la piscine ?

- Hum, habillé ou nu ? Flirta Gabrielle à côté d'une Génésis totalement gênée et innocente. Celle-ci se leva pour s'en aller mais Gabrielle la retint.

- Génésis et Ézékiel vous ne voulez pas vous joindre à nous ! Demanda Gabrielle.

- Vous êtes vraiment crado bande de nudiste ! Les insultais-je alors qu'ils éclatèrent de rire. J'exprimai un visage dégoûté ce qui les fit exploser de rire une nouvelle fois.

- Moi, je vais me coucher ! Lança simplement Génésis. Quelle mamie, il n'est que cinq heures du matin. Bonne nuit.

    Tout le monde répondit sauf moi. Elle monta les premières marches avec ses escarpins à la main puis redescendit. Je l'entendis souffler.

- Ézékiel ! M'ordonne-t-elle, ce qui me surpris. Je jetai mon regard vers elle et je la vis tressaillir. Je n'ai pas envie de gâcher ton week-end. Que me reproches-tu cette fois-ci ?

    Je soufflai. Réfléchissant à ce que je pouvais bien lui dire de méchant qui casserait l'ambiance. Mais de suite, je me retins et contournai le bar pour retrouver ma chambre. Je n'avais pas envie de me disputer avec elle. Pas maintenant.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant