Chapitre 11.

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Génésis

La sueur me collait à la peau. Le tremplin de sensation m'acheva. Je convulsai les yeux en jouissant avec puissance alors que ses doigts complétaient mon plaisir. Je crois que j'étais prête à pleurer. Incapable de lui rendre son baiser, ni même de réagir lorsqu'il mordit férocement mon cou. Je me cambrai. J'explosai sous lui. Mourante, la bouche entrouverte, éclatée en plusieurs milliers de morceaux.

Il fixa mes lèvres, les caressant du bout des doigts. Une lueur perverse le gagna.

- Je vais baiser votre bouche mademoiselle Adam. M'avertit-il avec une douceur extrême. Maintenant. C'était un ordre ? Vraiment ? Et tu vas adorer ça. Commanda-t-il et s'en était vraiment excitant.

*

- Génésis, Génésis ! Je sentis quelqu'un me secouer.

J'ouvris les yeux, affolées. Je détaillais perdue Marie devant moi qui avait un air inquiet. Je tournais la tête dans tous les sens. Nous étions dans un fast-food. 

- Tu t'es assoupie. Tu semblais agitée... M'expliqua Marie. Je me redressai en croisant le regard de Maxence en face de moi.

Je m'étais assoupie avec tout ce bruit ? Les yeux de Claudia, Lucie, Marie et Raphaël me scrutèrent avec étonnement. Maxence, lui, me regardait avec tendresse. Je passai ma main dans mes cheveux. Repenser à Ézékiel et son contrat me donnaient des nausées. Heureusement, c'était un contrat d'entente mais j'avais trop peur de m'être embarquée dans une embuscade naïvement. Je ne crois pas que je serai un jour libre de dire ce que je veux quand je le veux à Ézékiel... j'ai signé ce contrat uniquement pour le concours et je voulais limiter mes contacts avec lui.

Je suis rentrée ce matin de France et je suis directement allée à la réunion de la prof. Ézékiel n'y était pas et tant mieux. Maxence, en me voyant, c'est dirigé vers moi et... a tenté de m'embrasser. Je suis restée figée. Je ne savais pas quoi faire. Ézékiel me tuerait. Je crois qu'il a senti mon mal être mais il n'a pas rebondi dessus.

- Eh ! Maintenant que j'y pense... tu dors où ces derniers temps ? Me pose Lucie pour me mettre au pied du mur sous la complicité de Claudia.

Je me sentis rougir quand Maxence posa ses yeux sur moi. Cherchant sûrement une preuve de mes découchages. J'étais contente d'être en hiver et de porter des cols roulés, c'était l'avantage sinon, il verrait les marques sur mon corps et pas seulement. Quand je me suis douchée ce matin, j'ai voulu hurler en voyant les marques de suçons foncés sur mon corps. Ça y est, je rougis encore.

- Maxence a dit que tu n'étais pas dans sa chambre d'hôtel. Insiste cette peste. Tu dors chez qui ?

- Tu es partie avec Ézékiel puis t'es pas revenu ? Tenta Maxence en me scindant. Il fallait que je trouve une excuse rapide. Je ne pouvais pas l'assumer, surtout après avoir mal parlé d'Ézékiel à Maxence. Qu'allait-il penser de moi ? T'es resté avec lui ?

*

- Attends... lance-t-il comme s'il venait d'avoir une révélation. Il semble de suite gêné. Je ne veux pas te brusquer. Est-ce que tu veux que je baise ta bouche ? Est-ce que tu veux le faire ? Sa question sonne comme de la bienveillance, une sensation que je découvre chez Ézékiel. J'avais complètement oublié que tu ne l'avais jamais fait avant. T'es sûre que ça n'est pas trop tôt pour toi ? Je reste bouche bée devant sa délicatesse. Et je me souviens alors qu'il pense que je suis toujours vierge. Réponds avec des mots Génésis. Je veux que tu sois consciente et consentante.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant