Sans Rancune 2

Chapitre 58.

Partie 2 

Ézékiel 

- Cette salle est immense ! Génésis s'exclame en découvrant la salle de réception.

- Je suis satisfait des couleurs qu'ils ont choisies. Je me réjouis. Les architectes d'intérieur ont fait du bon boulot.

La salle grouillait de monde. Tous ces gens se tuaient à la tâche pour faire une inauguration grandiose. Les voitures de collection étaient sur des piédestaux à l'entrée. Puis à gauche, se trouvait le podium et les places assises. Au fond, c'était le bar et le buffet de luxe. Et à droite les salons de négociation. Quand on levait la tête légèrement, on découvrait les étoiles de prestige.

- Ça y est, ton entreprise est lancée... Elle se réjouit pour moi. L'inauguration va être retranscrite à la télé ?

- Non. Je voulais un truc calme. C'est vrai que la télé apporterait plus de clients mais je pense plutôt à médiatiser l'entreprise américaine. En plus, je ne voulais pas prendre le risque qu'elle soit vu à la télé par ses parents ou ma mère. Mais je suis sûr que les journalistes y seront.

- Chef d'entreprise à dix-neuf ans. Génésis me lance alors que nous traversons la foule de personne. J'avais envie de champagne. Tu seras officiellement le patron.

- Tu pourras travailler pour moi. Je lui propose même si je sais déjà que ce serait une très mauvaise idée. Cela dit, la garder à l' œil ne sera peut-être pas si mal que ça.

- Hors de question de t'entendre me donner des ordres et me crier dessus à longueur de journée. Elle rigole, ce qui m'attendrit. Putain, cette fille me fait clairement un truc de malade. Elle paraissait la plus jeune de toutes les femmes présentes. Elle paraissait insouciante, innocente et naïve. J'ai toujours cru que les femmes qui me feront de l'effet seraient comme Nathalie : plus âgées que moi, assurée, confiante mais je m'étais trompé.

- Je suis un patron conciliant, lorsqu'on fait ce que je demande. Je lui fis un signe de la tête pour appuyer mes propos. Elle m'envoya un petit coup dans le bras avant d'exploser de rire.

- Monsieur Donovan, la voix de la jeune secrétaire rousse m'interpelle. Voici les documents à signer pour la livraison des colis. Elle me détaille un moment avant de se concentrer sur les documents. Vous préférez les installer ici ou là-bas ?

- Là-bas. Je lui montre. Elle hoche la tête et me demande la permission de disposer. Elle s'en va en appuyant un peu trop sa démarche de femme fatale.

Génésis la regarde avec insistance. Puis elle se tourne vers moi. Avant qu'elle ne prononce un mot, j'appelle l'un des hommes qui travaillent avec les architectes.

- Quand finissez-vous la mise en place des salons de négociation ? Je lui demande.

- Les derniers meubles viennent d'arriver, on lance la mise en place. Il m'explique.

- Monsieur Donovan ! M'accueille mon associé Georges. Sa barbe blanche toujours soignée est la première chose que l'on remarque chez lui. Génésis se tient à mes côtés, les yeux sur cet homme âgé et intriguant.

- Georges ! Je lui serre la main.

- Ça y est nous y sommes, plus que trois jours. Lui aussi est content et satisfait du travail. Il se tourne ensuite vers la fille qu'il n'avait jamais vue. Génésis lui lance un sourire sincère. Bonjour mademoiselle ?

- Mademoiselle Adam, je lui présente. C'est une... une amie.

- Enchantée. Il lui sourit à son tour.