Sans Rancune 2

Chapitre 50.

Génésis

Je tournoyais sur moi-même en capitulant. Je n'arrivais pas à croire qu'il m'avait convaincu de faire ça. J'étais à la fois gênée, rouge et embarrassée. Le brun en face de moi m'observait attentivement sans laisser une seule passerelle de mon corps vide. Ma peau s'enflammait petit à petit sous la pression de son regard, ainsi, je fuyais le face à face entre nos pupilles. J'étais heureuse qu'il soit là, ça faisait une semaine que je ne l'avais pas vu, alors quand il m'a proposé de sortir, j'ai accepté directement.

Seulement, Ézékiel avait un don pour captiver l'attention et je l'ai su lorsque nous sommes entrée dans ce magasin. Les demoiselles ont accourût vers lui – en le reconnaissant – pour lui proposer des prestations, jamais proposées.

- Ça te gêne d'être en dentelle devant moi ? Il m'analyse patiemment alors que je peine à avaler la salive. Depuis quand a-t-on le droit à une cabine privée ? J'en connaissais même pas l'existence mais comme Ézékiel l'a demandé, Ézékiel a.

- Non... non... c'est juste gênant de le faire ici. Je n'ai jamais fait ça.

- Détends-toi. Il me sourit avec un rictus moqueur. On est entre nous.

Je me tourne vers le miroir pour admirer ce jolie body noir qui ajustait mon corps et me rendait juste différente. Mature. Ça mettait en valeur mes seins et épousait ma taille pour finir en v sur mes fesses. Putain, c'est moi là. Même avec Jayce, j'ai rarement porté ce genre de truc. En même temps, je suis sortie avec Jayce à mes treize ans.

- Ça te plaît ? Il me demande satisfait – enfin, pas trop puisqu'il détestait la matière - sachant que c'est lui qui a choisi. Est-ce que j'ai vraiment mon mot à dire ? Si. J'ai quand même choisi le magasin, c'est déjà ça. Lui en tout cas, il appréciait cette vue de moi. Son regard était érotique et la façon dont il jouait avec sa langue prouvait qu'il voulait de moi maintenant, ici. Ça lui faisait tant d'effet ?

On était à la base venu lui prendre un costume et on a fini à Darjeeling. Il ne voulait pas entrer dans ce magasin, parce que je cite : ce n'est pas de la bonne qualité. Quoi ? Mais n'importe ! On parle de Darjeeling quand même. Sur le choix du magasin au moins, il n'a pas eu son mot à dire. En plus, dès qu'il a vu les sous-vêtements, son regard a changé.

Heureusement qu'on a finit à Darjeeling, parce que monsieur voulait du victoria secret, enfin, il voulait en fait pire et plus cher que Victoria secret : 'La perla', c'est l'une des marques de lingerie les plus luxueuses qui existent au monde. Mais comment je vais emmener ces sous-vêtements chez moi ? Et même les laver à la machine, les sécher ? J'étais septique.

- Si ma mère les voit. Je commence pour le dissuader, le rouge pivoine aux joues.

- Et alors ? Ézékiel hausse les épaules pas le moins du monde dérangé. Il fixait les finitions du body avec précision.

- Je veux dire, elle se posera des questions... J'argumente en ma faveur. Posant mes billes dans les pupilles vertes de mon ex-meilleur-ami-devenu-ex-harceleur-converti-en-soi-disant-petit-ami. Ça commence à faire long ce surnom. J'explose de rire. Ézékiel me soupçonne l'air suspicieux. Puis, il enchaîne comme de rien était.

- Tu n'as qu'à les laisser chez moi, Morah les passera à la machine. Oh non. L'idée que Morah les voit m'embarrasse beaucoup.

- Morah ? Oh non la honte. Ézékiel... merde.

- Cesse de jurer, ordonne-t-il. Ne t'inquiète pas pour Morah, elle le fera. Ce ne sera pas sa première fois.

Cette fois-ci, je me tourne vers lui. Je surpris les yeux insatiable du beau brun se poser sur des parties intimes de mon corps. J'étais curieuse de savoir qui c'était. Sûrement Nathalie. Avait-elle dormi avec lui ? Non, il avait dit personne n'a dormi avec lui. Ou c'est peut-être plusieurs filles ? Comment ont-elles oublié leurs sous-vêtements ? Elles ont dû partir dans la précipitation, le fuir ? Je me rappelle de la fête de Chloé, je l'avais surpris avec plusieurs filles. Il n'avait pas de MST, c'est l'essentiel. Je ne veux pas savoir pourquoi il avait fait cela.