Chapitre 3.

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Ézékiel

    Des images de ma journée repassaient en boucle. Sport, petit-déjeuner, cours d'entreprise et le regard de mon père qui était différent de d'habitude. Il m'avait regardé avec tendresse comme il le faisait rarement. Il s'était accroupit près de moi le matin alors que je prenais mon petit déjeuner.

- Ézékiel, aujourd'hui ta mère rentre de l'hôpital avec ta petite sœur. Mais ne t'inquiète pas, je ne la laisserai pas profaner notre nom de famille. Bientôt, toi et moi ne serons que tous les deux et tu deviendras l'homme que tu dois être, un grand homme. Je serai si fière de toi. Alors, aujourd'hui... attends moi. Je viendrai te chercher à l'école. Prends ta collection de voiture.

    Je me rappelle avoir été touché par ses mots. J'avais été tellement étonné. C'était l'une des plus belles paroles que mon père m'avait dite. Je savais qu'il m'aimait d'un amour inconditionnel mais je ne voulais pas être séparé de Rachel et de ma sœur. Je savais qu'il avait l'intention de divorcer puis de m'emmener en voyage mais j'avais envie de voir cette petite sœur.

    J'avais prit la voiture, j'étais allé à l'école avec mon chauffeur mais une fois en cours, je me suis rendu compte que j'avais oublié ma collection de voiture. Alors lorsque le cours fût achevé, je suis rentré pressé dans l'intention de revenir à temps pour le cours suivant et attendre mon père. C'était la seule consigne qu'il m'avait donné. Prendre ma collection de voiture. J'étais loin de me douter que j'assisterai à l'incendie de la résidence.

*

    Je sortis de la douche moins tendu que tout à l'heure. Le soleil vient à peine de se lever. Les appels remplissaient mon téléphone. La presse essayait de me contacter pour avoir une interview mais je n'avais pas la tête à reparler encore une fois de cet accident. Quelqu'un avait essayé de me tuer et j'ai perdu deux hommes très important. J'étais en colère.

    Alors qu'il m'arrivait tout ça, ma mère Rachel, était clairement entrain de jubiler. Ma quote dans l'entreprise avait baissé considérablement et frôlait les 20 %. Elle n'a même pas fait semblant de me passer juste un coup de fil pour savoir si j'allais bien. Je ne sais pas pourquoi j'attends encore des choses d'elle. J'ai dû rassurer Lucas, des amis et aussi certains associés qui ont prit leur temps pour me demander comment j'allais. Ça me touchais vraiment, même si je ne le montre pas.

- Sembri più rilassato di prima. Me jette la jeune Italienne au corps de guêpe qui sort de la douche après moi et qui d'après ses dires, me trouvait plus détendu.

- Non ne ho voglia, penso di aver bisogno di un altro round ! Lui répondis-je en la plaquant contre le mur.

    Elle essaya de m'embrasser mais je lui montrai mon cou qu'elle s'empressa de couvrir de baiser. Je ne supportais pas embrasser les filles que je connaissais à peine. Et pourtant tu as embrassé Génouille, me chantait mon cerveau. Je sais mais l'approche avec Génouille était différente. Il fallait que je gagne sa confiance. Ce n'est pas comme mes plans culs qui savent à quoi s'attendre. Avec elle, s'était différent et l'embrasser ne me déplaisait pas. Je chassai ces idées de mon esprit en portant la belle italienne par devant pour la plaquer contre le mur. C'était reparti pour un tour.

***

    Depuis que Max était à l'hôpital, c'était Stephen Henri, 25 ans qui s'occupait de ma protection. Il était trop jeune et il était incompétent mais Max me l'avait recommandé. Il me manquait vraiment. Je m'en voulais. Tout était de ma faute, encore. À croire que j'attirais vraiment les gens pas net qui veulent à chaque fois me tuer. Dès le ventre, Rachel voulait m'avorter. À 3 ans, je me suis fait kidnapper par mon garde de corps. À 8 ans, mon père a mit le feu à la résidence. À 9 ans, Jean-baptiste Delacourt me battait comme un animal. À 18 ans, on essaye de me tuer. Est-ce que l'on me déteste à ce point ? Ma venue au monde a-t-elle été si dérangeante que ça ?

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant