Chapitre 35.

27 3 13
                                        

Ézékiel

Je m'avançai lentement vers la chambre du fond. J'avais fini de me sécher. Les plongeons dans la piscine c'étaient sympa surtout quand on avait une piscine intérieure. J'ouvris la porte délicatement avant de la refermer derrière moi sans cogner. De toute façon, c'est chez moi.

- Qui est là ? S'écrie Génouille s'avançant d'un pas assuré vers l'entrée. Il y a quelqu'un ?

Elle croisa mon regard et se stupéfia. Elle s'était démaquillée et j'avoue que j'adorais cette couleur corail qu'elle avait sur ses lèvres tout à l'heure. Je soupirai et m'adossai sur la porte.

- Tu as fini d'asperger tout le monde avec tes bombes dans la piscine ? Elle avança jusqu'à moi en levant les yeux en l'air. Elle n'était pas contente, je l'avais aspergé d'eau alors qu'elle venait de se sécher.

- Ouais, j'aime bien faire chier les autres. Je n'étais pas quelqu'un qui aimait parler mais on avait négocié. On devrait peut-être le mettre par écrit. Je vais lui rédiger son contrat. En fait, elle avait accepté le contrat d'appartenance sexuel sans le savoir. Faudrait qu'elle signe maintenant. T'es sexy comme ça ! T'es toujours aussi baisable que tout à l'heure. Déclarais-je regardant l'effet que ça a sur elle.

Elle resserra la serviette autour de ses aisselles. Je le pensais vraiment, je ne supportais pas ses joggings d'avant et je vois bien qu'elle a complètement changé de style vestimentaire depuis. Ses joues s'empourprèrent et elle se stoppa dans son élan. Elle ouvrit la bouche choquée. Je regardais les courbes que lui donnaient cette serviette au niveau des jambes. J'ai pas mal senti Jayce la mater et ça m'a vachement énervé.

- Me... merci. Bégaie-t-elle en regardant le sol. Ça ne me dit pas ce que tu fais là à cette heure-ci.

- Faut que je te parle ! La pris-je de court en inspirant fortement. Tu te souviens ? Tu voulais savoir le souvenirs que j'avais du lac. Je me mordis la lèvre et elle ne détourna pas les yeux de ces dernières.

- C'est vrai, alors vas-y parle. M'encouragea-t-elle à parler mais je ne fis rien. J'avançai et m'affalai sur son lit. Allais-je encore dormir avec elle ?

- J'ai votre attention monsieur Donovan. M'indique-t-elle en se dirigeant vers son dressing.

- Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne peux pas rester là quand je veux te parler ? L'interrogeais-je frustré.

- Ohh ! Elle revient. Ne prends pas cet air autoritaire Ézékiel, j'ai l'impression de me faire gronder ! Ricane-t-elle à ma grande surprise. Elle se dirigea vers le dressing une nouvelle fois et j'en profitai pour m'allonger sur son lit. Faut que je m'habille, non ?

- T'y es pas obligée, tu sais ?! Te voir te balader toute nue ne me dérangerait pas !

- Pervers ! Crie-t-elle avant de rigoler dans le dressing.

- Je ne t'ai jamais demandé pourquoi tu t'étais faite cette couleur ! Tentais-je ne sachant pas si j'avais vraiment envie d'entendre la réponse. Je m'en fichais un peu de sa couleur de cheveux, j'essayais juste cette fois-ci de ne pas parler de moi.

- Ma couleur ? Elle réapparut en pyjama ce qui m'arracha un grognement.

- Pourquoi blond ?

- Ce n'est pas blond.

- C'est quoi ?

- C'est châtain...

- C'est plus clair que le châtain.

- Pourquoi tu n'aimes pas ma couleur ?

- Parce que... je n'aime pas avoir deux filles sous contrat avec les mêmes caractéristiques. J'ai déjà une blonde, une châtain, une noire. Il me faut une asiatique non ? C'est moche. Mentis-je finalement. Je me relevai pour me mettre à sa hauteur.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant