Sans Rancune 2

Chapitre 60.5

( Partie 4 )

Génésis

Je fixai la boîte noire sur mon bureau. Il était 22H. Plongée dans le noir, mon regard devant le message d' Ézékiel que je venais de recevoir. Je me levai, enfilai mon jean, et ma veste en cuir, puis mes baskets avant d'enfouir mon téléphone dans ma poche. Je descendis de ma chambre par le balcon en empruntant les branches d'arbre qui grimpaient sur mon mur. Mes parents étaient couchés depuis 3 heures déjà. Je traversais le jardin silencieusement et m'infiltrais dehors Je n'étais pas à mon premier coup, je faisais souvent le mur avec Jayce.. Une voiture blanche se gara devant moi. C'était une Audi R8 V10, elle valait dans les 148 milles euros, juste pour dire. J'ouvris la portière délicatement et pénétrai dans la bagnole.

- Salut. M'accueillit une voix rauque mais familière.

- Démarre avant que mes parents ne se réveillent. L'ordonnais-je sans répondre à sa salutation. Il se contenta d'avancer sans me regarder. Il portait un jogging gris, un tee-shirt blanc, et une veste chaude à vue d' œil. J'ouvris la vitre, et laissai le vent emporter mes mèches brunes.

- Où veux-tu aller ? Me questionna-t-il.

- Où tu veux. Renvoyais-je. Merci d'avoir réparé mon bracelet. Me décidais-je enfin. Ézékiel regarda mon poignet le regard vide, avant d'esquisser un sourire simple.

- Alors pourquoi tu ne le portes pas ? Ézékiel fronce les sourcils.

- Il fallait que je m'en défasse. Tu as bien jeté le tien non ?

- Ce n'est pas pareil. Argumente-t-il. J'aimais te voir le porter.

- Moi aussi, j'aimais te voir le porter.

- Elle va bien ta cheville ? Il baisse le regard vite et change de sujet.

- Oui.

- Content pour toi. J'avais peur que tu ne puisses pas danser pour ton ballet. Il s'inquiète.

- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Annonçais-je légèrement inquiète mais pour le tester aussi.

- Discuter ?

- Je n'ai pas envie de discuter Ézékiel. Je soupire en baissant la tête. Puis je concentre mon attention vers l'extérieur. je ne m'attendais pas à cette proposition de sa part. Il faisait de réel effort pour changer.

- Alors dis-moi ce que tu veux. Il implore.

- Je veux juste me sentir bien. J'avoue. Avec toi. Il jette son regard soulagé vers moi. Du moins, pour aujourd'hui. Je veux te faire confiance Ézékiel. Mais, je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que c'est la pire idée que j'ai eu. Je n'ai plus envie de penser au contrat, aux disputes, au contrôle. Je veux juste être bien.

- Je te demande pardon. À mon tour d'être étonnée. Pardon d'être aussi instable. Je peux comprendre qu'avec moi, tu ne sais jamais à quoi t'attendre. Il a raison. Cependant, il m'a prouvé que j'avais de l'importance à ses yeux. Ceux qui croient que je suis folle d'être encore là ont complètement raison. Mais, je sais que je suis inévitablement attirée par lui, comme un papillon avec la lumière. Je sais que je vais me brûler mais c'est inévitable. En sachant cela, à quoi ça sert de lutter ?

- Tu as l'air d'aller mieux. Je remarque.

- Pourquoi tu tenais à me voir à cette heure ? Il détourne la question.

- Pourquoi t'es venu ? Renchéris-je.

- Je voulais te voir. Ça fait des jours que j'attends que tu m'appelles. Je ne pouvais pas ne pas venir. Me jette-t-il et ça me fit quelque chose d'entendre cela. Je me sens mal, je n'ai pas envie de te mentir. Je suis embarrassé...