( partie 1)
[quelques jours plus tard]
Génésis
J'avais l'impression de le voir tel qu'il était. Un homme fort et torturé par ses souvenirs. J'étais contente pour lui. Contente qu'il aille au bout de ses rêves. Qu'il fonde ce qui sera à lui et qu'il garde un mental d'acier malgré ce qu'il lui est arrivé. C'était sa manière à lui, de montrer qu'il se battra jusqu'au bout pour ce qu'il aimait et qu'il n'était pas près de laisser ce monde horrible lui mettre un genoux à terre. C'est ce que je voyais quand je le regardais depuis cette porte.
Il est assis sur son canapé, téléphone à l'oreille, café à la main, tee-shirt, jogging et chaussette. Il lève ses yeux verts sur moi en avalant une gorgée de son café. Et cette barbe qu'il se laissait pousser devenait de plus en plus masculine et mature.
- C'est bien que la mise en place soit au point. Ézékiel discute au téléphone. Vois avec David, il saura t'orienter pour tous les dossiers. Oui... je te les ai classé selon les clients potentiels. Tu n'auras qu'à lire la fiche. Rappelle à la sécurité de ne faire entrer aucun journaliste. Je te rappelle dans une heure... j'y serai en avance pour faire un dernier tour avant la cérémonie.
Je lui envoie un sourire sincère qu'il me rend bien. Mon cœur s'emballa de gène. Je savais que mes sentiments envers Ézékiel avaient changé... je l'admets. Et je m'en voulais de ressentir cela aussitôt. J'avais envie de rester tout le temps avec lui, de l'observer travailler, boire son café et sourire. Ce sentiment devrait m'être interdit. Il m'avait harcelé... pff... je ne pouvais même plus utiliser cet argument pour me convaincre de ne pas l'aimer. Pour moi, c'était devenu absurde d'utiliser cette phrase sachant que j'avais vu qui il était au fond de lui.
- On va organiser une dernière réunion. Il ordonne. C'était vraiment impressionnant de voir que ces gens qui travaillaient pour lui avaient au minimum dix ans de plus que ce cher monsieur Donovan. Je veux m'assurer que chacun sache son rôle à jouer... La négociation doit aboutir à un résultat exceptionnel... Hum... Je n'en doute pas. On se rappelle d'ici une heure. Il raccroche et m'envoie un sourire ravi. Rebonjour mademoiselle Adam ! Il apporte son café à ses lèvres et me scrute avec insistance. La maquilleuse arrive dans pas longtemps... faudra que tu te tiennes prête.
J'avance vers lui sans tarder. Il s'appuya sur ses cuisses à l'aide de ses coudes et me reluqua de manière séductrice. Ce jeu de séduction nous perdra définitivement. Je donnerai tellement tout pour savoir si Ézékiel ressentait la même chose que moi. Est-ce que ça lui arrive aussi de penser à moi ? À se souvenir des moments qu'on a passés ensemble ? À vouloir me voir tout le temps ? Je ne crois pas. Mes sentiments ressemblent trait pour trait à ce que j'ai ressenti pour Jayce au début de notre relation : Du béguin. Je pouvais fortement le penser à présent : j'avais le béguin pour cet homme froid et chaleureux à la fois. Cet homme qui m'offrait le plus beau de ses sourires, en me contemplant comme si je lui apportais le remède dont il avait besoin.
- Monsieur Donovan, PDG de la Donovan Corporate Holding, je vous remercie pour la magnifique robe qui se trouve dans ma chambre. Je débute en me plaçant devant lui. Il me regarde en affichant un sourire amusé en coin. Il pose son café sur la desserte.
- Il n'y a pas de quoi. Il apporte sa main vers l'arrière de ma cuisse. Il remonte lentement jusqu'à mes fesses en emportant ma nuisette avec. Il les poigne subitement. Un son incontrôlé s'échappe de ma bouche alors qu'il sourit en déposant un baiser chaste sur mon ventre. Il se moque de moi. Ses fossettes me font chavirer. Rien n'est trop beau pour vous, mademoiselle Adam. Ravi de vous avoir fait plaisir. Il conclut sa phrase en déposant un baiser sur ma hanche. Quel allumeur celui-là. Et ce regard en feu qu'il me lance.

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Sans Rancune 2
Dla nastolatkówÀ bientôt 18 ans, Génésis s'endurcit. Épuisée par les blessures de Jayce, persécutée par les tribulations accablantes d'Ézékiel Donovan et affligée par son manque de courage. À bientôt 20 ans, Ézékiel s'affaiblit. Tiraillée par la succession de pers...