Chapitre 8.

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Ézékiel

    Je parcourais son corps de mes yeux avec lenteur. Comme pour déchirer tendrement le paquet cadeau qui enveloppait le jouet que je désirais. Mon for intérieur jurait en dansant de joie. Je l'avais à ma merci, offerte sur un plateau d'argent. J'avais ma vengeance à portée de main. La briser. La baiser. La démolir. La méthode fonctionnait toujours. Te priver de quelque chose que je te rendrai sous conditions.

    Je m'humectai les lèvres. J'allais la faire tomber folle de moi. Complètement dingue comme toutes mes Barbies. Quelle naïveté avait-elle ! S'en était presque séduisant. Je voulais juste la sauter. Maintenant. Tout de suite. Mais... cependant... fallait que je lui donne faim. Très faim de moi.

    Je me souviens l'avoir changée il n'y a pas longtemps. Elle avait un corps qui me plaisait. Elle avait des formes qui me plaisaient. Et depuis, j'avais juste envie de me sentir profondément en elle. Heureusement, je savais garder le contrôle sur ce point là. Je n'abuserai jamais d'une personne et encore moins des femmes bourrées endormies.

    Je devais vraiment la terroriser vu comment elle était crispée. Je savais que ça n'allait pas être aussi facile de la faire signer ce truc qui me permettrait de la détruire. Néanmoins pour ma vengeance, je suis prêt à tout. J'obtiens toujours ce que je veux. Peu importe le temps.

- Que vas-tu me faire, Ézékiel ? Se méfia-t-elle. C'était normale qu'elle se fige ou se pétrifie. Génouille était effrayée et elle avait raison.

    Il fallait qu'elle ait confiance si je voulais qu'elle me donne sa virginité, non ? Elle resta assise sur la table alors que je reculai, augmentant le vide entre nous. J'attrapai mon manteau pour sortir d'ici. Je l'enfilai. Elle me dévisagea confuse. Je saisis son manteau et j'avais envie de le lui lancer au visage comme d'habitude, juste parce qu'elle n'était pas assez réactive. Toutefois... j'avais dit que je serai gentil alors.

- On va faire un tour ! Lui proposais-je, enfin lui ordonnais-je surtout.

- On va où ? Se méfia-t-elle en descendant de la table.

- Se promener. J'attrapai sa main et l'aida à enfiler son manteau. Elle me scruta méconnaissable alors que j'ajustai ce dernier sur ses épaules. On va procéder par étape ! D'abord on communique et peut-être qu'en moins de deux jours, ta signature sera sur mon contrat.

- Tu détestes communiquer ! Lance-t-elle rapidement comme pour me dissuader.

- Tiens donc... qui t'a raconté ça ?

    Elle leva les yeux vers moi alors qu'elle m'arrivait légèrement au dessus des épaules. Je lissai ses mèches avec mes mains avant de nouer ses cheveux avec son élastique.

- Oh... je... Elle rougit ? Pour ça ? Âme sensible.

- Tu as faim ? La coupais-je.

***

- J'ai trop mangé ! Se plaint-elle en léchant ses doigts. Je la maudis de m'avoir fait voir cette vision qui envoyait une pulsion électrique vers mon sexe.

- C'est que ça t'a plu. Elle rouvrit les yeux comme si elle venait de se souvenir que j'étais là.

    C'était Noël aujourd'hui, nous étions le 25 décembre et il faisait un froid de canard. Je sortis mon téléphone pour voir si j'avais des messages de mon agent secret qui recherchait activement l'auteur de ma tentative d'assassinat. Au lieu de ça, je recevais comme à l'accoutumé, des sexe-tapes et des sextos de plusieurs femmes qui cherchaient à m'allumer. C'était ça mes cadeaux de Noël.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant