Chapitre 27.

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Génésis

Nous sommes dans un énorme van. Ézékiel est assis à côté de Jayce. Les deux sont sur leur 31 et surtout sur leurs téléphones. À l'avant du van, il y a moi et une Gabrielle toute en joie. Elle aussi est sur son téléphone et je la soupçonne d'envoyer des messages à Jayce. Je suis la seule qui regarde les lumières et les paysages défiler sur la ville.

J'apercevais des gens en tenue traditionnelle arabe qui se baladaient au bord d'un pont avec leurs animaux de compagnie. Puis les fontaines du Burj-Khalifa jaillirent et immédiatement un spectacle s'offrait à moi, à mon plus grand bonheur.

Je portais ma robe nuisette bleu clair avec des paillettes. Elle était en coton mais donnait un effet nuisette magnifique. J'avais mis mes escarpins argentés et avais décidé de ne pas trop me maquiller ce soir. Mon highlighter que j'avais étalé sur mes joues était la seule chose qui se voyait plutôt bien. J'avais bien vu le regard d'Ézékiel et de Jayce sur moi mais j'essaye de faire comme de rien était. Celui de Jayce était le plus persistant mais je faisais aussi abstraction de cela.

On se rapprocha aussitôt des fontaines et je fronçai les sourcils quand le van s'arrêta net devant. Nous descendions alors dans la rue et l'air frais du soir à Dubaï me fouetta la peau. Gabrielle éclata de rire parce qu'elle venait de se rater la marche du van avec ses talons hauts. Ce qui fit sourire Ézékiel et quand Ézékiel sourit et dévoile ses fossettes, mon cœur s'emballe sans contrôle.

J'en profitai pour détailler Gabrielle de plus près. Elle portait un short noir et un petit haut noir aussi. Elle avait un ras le cou et une immense veste en fourrure beige sur les épaules. Ses longs cheveux frisés roux tombaient en batailles. Et je remarquai qu'elle était bien plus folle que Chloé. Elle se mit à faire un twerke sur Jayce que j'en étais limite gênée.

Sous ses rires illuminants la soirée, je regardais le grand bâtiment en face de moi, le plus grand monument du monde, 800 mètres de hauteur. Je m'accrochai rapidement sur la rambarde qui donnait sur le lac au-dessus duquel dansaient les fontaines à la surface. Je pris plusieurs photos avec mon smartphone de ce beau spectacle. Gabrielle et Jayce se roulaient des pelles. Et j'en étais encore plus gênée. Je me détournai d'eux et regardai les fontaines monter, puis redescendre brusquement. Suivant des kilomètres de cours d'eau. Ézékiel se posta à mes côtés et admira le spectacle des fontaines avec moi à ma grande surprise.

Je le fixai ensuite un moment sans m'arrêter. Je le regardai tendrement à son insu. Une question taraudait ma tête : pourquoi ? Pourquoi faisait-il tout cela ? Tout ce que je savais c'est qu'il me prenait comme son objet. Il se comportait comme un enfant qui ne voulait pas qu'on touche à son jouet. Mais moi, je ressentais bien quelque chose pour lui ? Mes sentiments étaient confus.

Est-ce que je voulais plus ? Est-ce que je voudrais avoir un statut à ses yeux ? Avait-il un statut aux miens ? Et s'il me disait que je lui plaisais, accepterais-je de sortir avec lui ? Et s'il ne me le demande pas ? Et s'il voulait juste du sexe ? Pourquoi était-il si obstiné ?

- Tu aimes ce que tu vois ? Me sortit Ézékiel qui avait remarqué que je le matais. J'ai l'impression que tu ne peux pas te passer de ma beauté toi aussi, je me trompe ? Tu te demandes sûrement comment il fait pour être aussi beau, ce Donovan. Il regarda la rambarde un instant. Te colle pas trop à la rambarde. Je ne veux pas qu'elle te donne des idées suicidaires. Il se moqua de moi et fit apparaître ses fossettes. Je fis la mine vexée.

- C'est toi qui me donnes des idées suicidaires... pauvre con. Je soufflai et levai les yeux en l'air. Il m'offrit un rictus du coin de ses lèvres sublimes. T'imagines qu'il y a encore quelques heures, je n'aurais jamais imaginé que je serais à Dubaï. L'expliquais-je. Ça ne m'aurait même pas effleuré l'esprit.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant