Chapitre 60.1

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( une semaine plus tard - Partie 1 )

Génésis

- Excusez-moi, mais monsieur Donovan ne peut recevoir personne. Me lance la jeune secrétaire rousse avec un ton doux. Elle regarde son ordinateur pour me trouver un créneau. Il est en réunion. Il termine dans 1h, pouvez-vous patienter ?

Je soupire et j'acquiesce dégoûtée. Je voulais le voir tout de suite, tant que j'avais le courage de le faire. Je suis toujours au même point : perdue dans ma tête. Je passe une main dans mes cheveux et me dirige vers la salle d'attente.

Je regarde les finitions luxueuses de cette boîte. Le sol ciré blanc, les murs d'un blanc matte. Juste quelques touches de noir et de doré étaient ajoutées de çà et là dans la pièce. Je sors mon téléphone de ma poche et regarde l'heure. 15 h. Je soupire. Qu'est-ce que je fais là ?

Peut-être que c'est parce que je culpabilise ou parce qu'il me manque tout simplement. On ne s'est pas parlé depuis une bonne semaine. Je pensais qu'il viendrait vers moi cependant, je me surprends encore à espérer ça. J'étais condamnée à faire toujours le premier pas puisqu'il est en colère que j'eus osé l'interdire de voir Nathalie.

Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je pensais vraiment que j'aurais pu le supporter mais le partager avec quelqu'un d'autre me rendait malade. Cette semaine m'a permis de réfléchir aux priorités que j'accordais dans cette relation bizarre. Et je crois qu' Ézékiel était la première priorité. Pourquoi j'accorde autant d'importance à Ézékiel ? Pourquoi j'étais prête à m'oublier pour lui ? Supporter ce contrat ?

Je veux juste redevenir son amie. Qu'il ait confiance en moi. Cependant, je sais que sans le contrat, on n'aura plus jamais l'occasion de se revoir. C'est peut-être mieux ainsi. Je regarde les photos de voitures exposées sur les murs, tout en hésitant à partir.

- Génésis ? La pièce est floue. Je cligne des yeux pour voir de plus en plus claire. Des yeux d'un vert ocre m'accueillent. Des mèches de cheveux légèrement ondulées et un peu décoiffées embellissent un visage carré grâce à une mâchoire magnifique. Suis-je réveillée ?

- Je suis encore en train de rêver ? Je souris à cette magnifique projection d' Ézékiel, mais un léger rire me fait froncer les sourcils.

- Ne m'oblige pas à te porter. Se moque-t-il. Tout le monde te regarde. J'ouvre les yeux, gênée, pour vérifier si ce qu'il disait était vrai. La lumière m'importuna et je tentais de m'y habituer rapidement. Il portait un costume blanc, ce qui accentuait l'effet de la lumière dans mes yeux.

- Je me suis assoupie ?! Je demande en rougissant suite aux regards des quelques employés sur moi.

- On dirait. Il se place débout devant moi en insérant ses deux mains dans les poches. Je le trouve sexy. Je ne peux m'empêcher de le dévisager de la tête aux pieds tandis qu'il me contemple. Tu fais quoi ici ? Il me tend un mouchoir en tissu et me montre le coin de ma bouche.

-Ohh... je saisis le tissu satiné pour m'essuyer. Ça sent si bon. Je... je suis venue te voir. Désolée de débarquer à l'improviste mais, je ne savais pas si tu allais m'accueillir chez toi.

- Tu aurais pu m'écrire. Je me relève pour arriver à une hauteur convenable de lui. Je jette un coup d' œil à la secrétaire qui nous lance des regards discrets par-dessus son ordinateur.

- Je sais. Je réfléchis. Je peux t'offrir à boire ? Lui proposais-je enthousiaste. Il tente de répondre mais son téléphone vibra. Il regarde le nom sur l'écran et fronce les sourcils.

- Excuse-moi. Me lance-t-il avant de décrocher. Ézékiel Donovan, oui j'écoute. Il me tourne le dos. Je ne sais pas s'il y a une urgence ou s'il va aller boire quelque chose avec moi. Je reste sceptique. On va devoir annuler. J'ai un contre-temps. Lance-t-il à son interlocuteur. Je le dévisage pour essayer de comprendre. Il raccroche et se tourne vers moi avec un sourire maîtrisé. J'accepte ta proposition.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant