Chapitre 60.2

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( Quelques jours plus tard - partie 2 )

Génésis

- Ça ne peut pas finir comme ça ! Je m'énerve pour la énième fois depuis ce matin. Je dois sûrement insupporter mon ami mais peu importe l'endroit où nous sommes, je n'en reviens toujours pas que ça fait une semaine qu' Ézékiel m'a, en quelque sorte, largué.

- Effectivement, ce serait dommage. Renchérit David en accentuant les boucles de ses cheveux. Il se regarde dans la glace, admirant son meilleur profil.

- Tu te rends compte ? Je me lève du lit pour jeter mon regard vers la ville animée. Cette vue magnifique de Monaco ne me changeait pas les idées. Je l'ai appelé. Oui, j'ai craqué et il ne m'a pas répondu. Il avait mis une croix sur moi après m'avoir utilisé comme un objet. Il a fait le lâche. L'excuse du '' Non, ce n'est pas toi, c'est moi !'' est dépassée ! Que quelqu'un le lui dise.

- Ce n'est pas ce qu'il a dit... Mon meilleur ami fronce les sourcils.

- Crois-moi, ça sonnait comme ça ! Je me scandalise. Juste parce qu'il avait peur de perdre le contrôle de cette relation. Je le hais.

- Wow, ça été rapide. Ça fait juste quelques jours que vous vous êtes séparés... tu es dans la phase : colère. Continue, ça va bientôt passer ! Se moque-t-il ouvertement. Je lui lance un des oreillers en fil de lin que j'attrape sur le lit.

- Ce n'est pas un chagrin d'amour... Je lui répète encore.

- D'accord ! D'accord ! Il capitule en esquivant mon oreiller. Tu sais quoi ? Il y a une solution pour que tu l'oublies aussi vite qu'il est entré dans ta vie. David se lève pour me saisir les épaules. Je le regarde en attendant qu'il me dévoile avec impatience sa solution. Se taper quelqu'un d'autre !

- David ! Je le repousse en même temps que je refuse son idée. Il rigole et m'observe depuis le lit. Je ne voulais pas rencontrer quelqu'un d'autre. C'est tout.

- Ça marche bien pourtant ! Il me regarde avec un sourire encourageant. Regarde le programme que j'ai pour toi. Il se lève et se place devant l'immense arc qui nous sert de baie vitrée. On va à la fête d'anniversaire de Ferrari. En me rappelant de cela, je sautille de joie. David a vraiment été sympa de me proposer ça. Ses parents étaient invités mais ils n'ont pas pu y aller. Donc ce soir, j'ai le billet de sa mère et lui de son père. On rencontre des gens hauts placés... on les pousse à nous inviter à l'After et tu te trouves une cible. Et on oublie Ézékiel. Regarde où on est ! Il ouvre les rideaux puis ouvre grand les bras pour ressentir la lumière. À Monaco !!

Il se tourne vers moi soudainement.

- En plus, tu as l'honneur d'être l'une des femmes les plus précieuse dans ma vie ce soir : Louise De-Beauffort, ma mère !

*

Mes yeux essaient de mémoriser tous les détails de la pièce. Cette cérémonie grandiose et luxueuse me faisait penser à Ézékiel. J'aurais vraiment aimé qu'il soit là, avec moi et qu'ensemble, nous parlions de voiture. Je me rappelle souvent des conversations que nous avions tard le soir quand, il me demandait mon avis sur telle voiture, telle marque et qu'on finissait par se disputer.

Je voulais l'appeler. Juste lui dire que là, à cet instant, je pense à lui et que j'aurais aimé qu'il voit ces voitures. Il doit être occupé à préparer son inauguration. Je me demande s'il répondra à mon appel.

Je traverse la foule au côté de Richard. Un vendeur d' Auto qui m'appelle : madame Louise De-Beauffort - avec un accent bourgeois - et qui fait tout son possible pour que j'achète l'une de ces bagnoles. Je m'en veux de lui faire perdre son temps. Cependant, c'est plaisant de se faire traiter comme quelqu'un d'important.

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant