( Trois jours plus tard - partie 3 )
Ézékiel
Son regard bleu qui brillait d'une lueur de bienveillance et de tristesse. Surtout quand ceux-ci se stoppaient sur mes lèvres et qu'elle se penchait vers moi, tendrement. Que ses douces lèvres effleuraient les miennes, remplissant mon corps d'une brise légère qui percutait mon cœur immédiatement. Quand elle souriait de toutes ses dents et que ses yeux se plissaient. Des mèches lui tombaient sur le visage. J'ouvris les yeux. Je retire mes doigts de mes lèvres.
Jamais je n'aurais imaginé ressentir une douleur aussi intense quand je pensais à elle. Je n'ai jamais voulu posséder une femme, la faire totalement mienne autant qu'elle. Je m'en rendais compte car ça faisait trois jours que je n'avais pas de ses nouvelles. Comme c'était elle qui était en colère, j'étais alors dans l'incertitude totale qu'elle revienne un jour. Son explosion de colère me donnait envie de la détester. Enfin, pas longtemps puisque je l'ai espionné au lycée, aussi à son club de danse et à la natation. Je ne sais clairement pas ce qui m'a pris de faire une chose pareille. J'étais totalement désespéré. Je voulais lui parler, mais c'était moi qui l'avait quitté alors je ne savais pas comment engager la conversation sans passer pour un homme indécis. Alors, j'ai forcé le destin et j'ai engagé ces hommes. C'était une très mauvaise idée.
- On aurait dû placer initialement l'entreprise sur les bases du marché, comment réussir à faire un Boom marketing qui le rendrait visible ? Un des associés énonçait sa déception. L'opportunité nous est passée sous les yeux.
- Je n'ose pas croire qu'ils ont eu l'idée avant nous. Georges était de son avis. On aurait dû s'y prendre tôt. Bon, analysons la situation... Si monsieur Édouard accepte de nous vendre une partie de son patrimoine, l'implantation en Afrique pourrait rapporter beaucoup plus que ce...
Je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi du comment. Je l'avais blessé volontairement. Je serrai mon cœur. Je serrai mon esprit. Cependant, c'était impossible d'échapper à l'ouragan Génésis. Je ne voulais pas l'admettre jusqu'à ce que l'idée de la perdre me fasse gerber. Donc normalement, il fallait que je m'éloigne d'elle, ou que je l'éloigne de moi néanmoins, je pense que je pencherai sur l'idée de la faire revenir.
- Excusez-moi ! M'exprimais-je confus et en me levant de table. Je vais aller prendre un peu l'air. Ils acquiescèrent et continuèrent leur discours. Il fallait que je fasse face à ma culpabilité. Tout ce que je lui ai dit était sincère.
***
Il était 16 heures quand je m'arrêtais devant cet institut. Je rabattus ma capuche sur ma tête et m'avançait avec beaucoup de mal vers l'enseigne. J'avais les mains tremblantes. J'osais même pas dire pourquoi j'étais là et pas ailleurs, néanmoins je voulais juste jeter un coup d'œil comme toute cette dernière semaine. Juste un coup d'œil par la fenêtre. Alors, je me suis approché. Mon cœur s'apaisa immédiatement quand je la regardai à travers la vitre sale. Les mains dans les poches, j'entendais la musique trop forte et trop agressive pour ce genre d'endroit, traverser mes tympans.
Elle était là. Un pied après l'autre, elle dansait. Une danse sexy, intrépide et intrigante. J'aimais voir ça. C'était beau. Ses pas étaient remplis de colère et sa tenue la moulait un peu trop. Suivre ses gestes du regard réveillait en moi des pulsions étranges. J'aurais jamais imaginé que ça me ferait plaisir de la voir toujours aussi battante. Debout devant tous les coups que je lui infligeais. Elle était seule dans la pièce comme à chaque fois, et tournoyait, sautait avec grâce et élégance. J'avais envie de la toucher, la rassurer mais... je me contenterai de partir comme à chaque fois.
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Sans Rancune 2
Teen FictionÀ bientôt 18 ans, Génésis s'endurcit. Épuisée par les blessures de Jayce, persécutée par les tribulations accablantes d'Ézékiel Donovan et affligée par son manque de courage. À bientôt 20 ans, Ézékiel s'affaiblit. Tiraillée par la succession de pers...