Chapitre 9.

28 4 37
                                    

Génésis

  - Ézékiel ! Une mini-portion se rua vers ce dégénéré de maniaque pour lui offrit une étreinte affectueuse. Tu es venu !

Je regardais le jeune garçon blond resserrer Ézékiel de toutes ses forces, alors que nous venions de passer la porte de la salle à manger. Il y avait une grande table rectangulaire devant nous sur laquelle se dressait de nombreux petits plats spécial Noël. Lucas, qui était en bout de table, s'était rué si précipitamment sur son frère. La maison était remplit de décorations spéciales : Guirlandes, sapins, cadeaux, chaussettes sur la cheminée. Waouh, ils avaient vraiment fait la totale. Je regardais les décorations de Noël extravagantes qui remplissaient cette maison. J'avais plein de souvenirs de moi enfant jouant ici avec Ézékiel. De fêtes de Noël aussi. Rien avait changé. Avant, ils faisaient toujours une grande cérémonie majestueuse et luxueuse, alors j'étais étonnée de voir Lucas ici, seul.

En tout cas, j'étais tellement fatiguée que je n'arrivais plus à me tenir droite. Quand je pense qu'Ézékiel m'avait traîné jusqu'en France en jet privé. C'était la première fois que j'accédais à un jet privé. Les sensations étaient les même qu'en avion mais en plus confortable. J'avais la confiance boosté avec tout ce luxe. C'était grave de voir à quel point on pouvait se sentir puissant en sortant des jets privés.

- Lucas, je te présente Génouille... Débuta Ézékiel. Génouille, mon frère, Lucas.

Je m'accroupis pour atteindre la taille de Lucas. Je me rappelle de lui. Il avait deux ans quand je l'ai vu pour la dernière fois et maintenant, c'était un vrai jeune garçon bien portant aux yeux verts et bleus. Il ne ressemblait en rien à Ézékiel. Il me tendit la main par courtoisie. Je pris sa main et lui sourit chaleureusement. Ézékiel était préoccupé par son frère qui passait Noël seul, et il a réussit à me traîner jusqu'ici. Je repartirai demain matin en Italie.

- Non, je m'appelle Génésis. Rectifiais-je en lançant un regard accusateur à Ézékiel. Comment tu vas Lucas ? Conversais-je. Joyeux Noël. Tu as fait des vœux au père Noël ?

Ézékiel me dévisagea avec la même expression que son jeune frère.

- Excuse-la Lucas, elle croit encore au père Noël. Me critiqua Ézékiel sur un ton si... si... différent de d'habitude. Son frère et lui explosèrent de rire.

Je fis mine de me choquer avant d'envoyer ma main vers Ézékiel pour le frapper mais celle-ci se figea en cours de route. Frapper Ézékiel ? Non mais... on va se calmer et essayer de dessoûler.

- Encore une fille, Ézékiel ? Se plaignit son frère avec une expression grave. Il fit mine d'être agacé.

- T'abuses, c'est la seule que je ramène à Noël... Se justifia Ézékiel en mauvaise posture.

- Oui, cette année. Le reprocha son frère qui n'avait pas l'air d'avoir 9 ans.

- Tu fais la police maintenant ? Il se mit à la hauteur de Lucas et ricana. Bon allez, bref... Qu'est-ce que tu as envie de faire ?

Je l'admirai avoir cette expression très paternelle envers son frère. Je me régalai de le voir réagir avec autant d'attention. Qui l'aurait cru possible ?  Ses gestes, ses petites tapes et son attention complètement porté vers lui. Son regard affectueux, je me demande bien chez qui il l'avait prit parce que je n'ai jamais vu un membre de sa famille le regarder comme ça. Qui avait-il imité ? 

Je me souviens soudain de cette expression inquiète sur son visage quand son frère l'a appelé pour lui souhaiter un joyeux Noël. Ézékiel avait craqué, il avait fait demi-tour et m'avait annoncé qu'on allait en France. 

Sans Rancune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant