Chapitre 93 - REMUS LUPIN

63 11 0
                                    

Le lundi suivant, le printemps avait définitivement chassé l'hiver. Un soleil rayonnant trônait dans un ciel bleu et écrasait Poudlard. Cette soudaine chaleur enthousiasmait beaucoup les élèves mais Remus trouvait qu'il régnait une certaine lourdeur qu'il trouvait désagréable.

Alors qu'ils quittaient leur cours de Métamorphose, les troisième année de Gryffondor traversèrent la cour du château qui était bondée d'élèves profitant du soleil. Les Poufsouffle se joignirent aux Gryffondor et ils s'apprêtèrent à quitter le château pour assister ensemble à leur habituel cours de Soins aux créatures magiques qu'ils avaient en commun.

En traversant la cour et en longeant les serres où une classe de Serpentard attendait d'entrer, les Maraudeurs s'arrêtèrent pour laisser passer toute une classe de septième année de Gryffondor qui s'apprêtait à se rendre en cours de Sortilèges. - Ah ! Vous tombez bien, il fallait que je vous voie.

La dernière élève de la file de septième année était Patricia Rakepick, vêtue comme la plupart des autres d'une chemise débraillée, d'une cravate dénouée et d'une jupe noire. Elle avait passé sa lourde cape de sorcière dans la anse de son sac en bandoulière.

- Il y a du nouveau concernant les Caves maudites ? demanda Remus.

- Non, et j'ai dit qu'on n'en parlait pas hors du QG, répliqua Patricia d'un ton sévère, ça concerne le temps qu'il fait aujourd'hui. Il fait très lourd.

Remus comprit aussitôt où elle voulait en venir mais, apparemment, ce ne fut pas le cas des trois autres.

- Certes, répliqua James, mais là, on a cours avec Brûlopot. Cette conversation sur la météo ne peut pas attendre ce soir ?

- Il fait lourd, poursuivit Patricia sans prendre en compte sa remarque, et il y a des nuages qui se profilent à l'horizon. Vous ne comprenez toujours pas ?

Cette fois, James et Sirius comprirent. Peter semblait quant à lui toujours perdu.

- Un orage, dit Sirius d'un ton excité, tu crois qu'il va éclater ce soir ?

- Cette nuit, je dirais, fit Patricia, on était censé avoir cours d'Astronomie ce soir mais Sinistra a annulé ; trop de nuages et risques d'orage. Est-ce que vous avez fait l'exercice que je vous ai demandé ?

- Le truc de la baguette contre son cœur, là ? fit James. Oui, tous les matins et tous les soirs. Sirius et moi, on a dû forcer Peter. Il y a certains matins où il était trop grognon pour le faire.

Peter soupira.

- Je n'ai jamais réussi à entendre un deuxième battement de cœur, se plaignit-il, je n'y arriverai jamais...

- Ce n'est pas grave, certifia Patricia, l'important était de s'entraîner. James ? Sirius ? Ça a donné quoi, de votre côté ?

- J'ai cru sentir un deuxième battement de cœur, il y a deux semaines, dit Sirius d'un ton incertain, mais je ne sais pas si c'est mon imagination. James a réussi, lui.

- Oui, enfin, rien qu'une fois.

- C'est parfait, dit Patricia, si l'orage éclate bien ce soir, vous allez pouvoir poursuivre votre travail. Vous prendrez vos fioles laissées dans le QG et vous sortirez dehors, sous l'orage. Assurez-vous d'être dans un endroit calme, à l'abri des regards. Trouvez-vous un endroit discret comme une clairière dans la Forêt interdite.

Les Maraudeurs et les Caves maudites (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant