Chapitre 54 - PETER PETTIGROW

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James parvint finalement à retrouver le passage secret qui les avait conduits hors du château. Lorsqu'ils furent enfin de retour dans leur dortoir, il était trois heures du matin passées. Peter se dépêcha se pelotonner dans ses couvertures pour s'endormir. Mais le souvenir des hurlements inhumains et terrifiants de Remus l'empêcha de trouver le sommeil. Il n'arrivait pas à se dire qu'il était là, dans ce lit, au milieu des autres garçons de troisième année qui dormaient sans se soucier de quoique ce soit et que, si proche de là, quelque chose d'horrible se déroulait.

La fatigue eut finalement raison de lui. Mais il lui sembla dormir que quelques secondes car à peine avait-il sombré dans le sommeil que, déjà, on lui secouait l'épaule pour le réveiller.

James était penché sur lui et le dortoir était toujours plongé dans l'obscurité de la nuit.

- Allez, Peter, murmura-t-il, il faut qu'on y aille.

Ses yeux ne voulaient pas s'ouvrir tellement ils étaient perclus de sommeil.

- Déjà, marmonna-t-il en regardant son réveil, mais il est à peine cinq heures du matin...

- Je sais et il faut faire vite.

Bougonnant, Peter ôta son pyjama pour revêtir sa robe de sorcier, comme James et Sirius. Aussi silencieusement que la veille, ils quittèrent le dortoir, s'évanouirent sous la cape d'invisibilité et furent de retour dans les couloirs sombres et vides du château.

Proche de la salle commune des Poufsouffle, ils passèrent devant la statue d'Hengist de Woodcroft mais, cette fois, ils ne s'y arrêtèrent pas.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Peter, soudainement plein d'espoir. On ne retourne pas dans la Forêt interdite ?

- Si, mais on doit faire un détour, avant, répondit James à voix basse, il nous faut des cuillères en argent.

- Des cuillères... Pourquoi...

- Peter, rappelle-toi de ce que nous a dit Patricia en début de semaine, dit Sirius.

Il s'en rappela alors. Le lundi soir, Patricia les avait de nouveau conviés dans son QG pour leur expliquer la suite des opérations. Il pleuvait une neige liquide, ce soir-là. Elle s'était assise sur l'un des fauteuils, proche de la petite cheminée de l'ancienne classe abandonnée où crépitait un feu.

« - Votre fiole devra rester exposée à la lumière de la pleine lune durant une nuit entière, leur avait-elle dit, mais surtout, elle ne doit pas être en contact avec toute autre lumière. Peu importe laquelle : la lumière d'une torche, celle d'une baguette magique, de l'électricité des Moldus ou celle du soleil. Alors avant que le jour ne se lève, vous allez devoir vous rendre au lieu où vous aurez caché vos fioles pour procéder à de nouvelles opérations.

« Il vous faudra une cuillère en argent chacun. Avec, vous allez recueillir de la rosée du matin provenant d'un lieu qui n'a pas été exposé au soleil ni foulé par l'homme depuis au moins sept jours.

James avait froncé les sourcils lorsqu'elle lui avait dit cela.

« - Comment fait-on pour savoir qu'un lieu n'a pas été foulé par l'homme depuis sept jours ? Je veux dire... Comment en être sûr ?

« - Je t'apprendrai un sortilège pour t'en assurer, avait répondu Patricia, retenez bien ceci : de la rosée du matin provenant d'un lieu qui n'a pas été foulé par l'homme ni exposé à la lumière du jour. Pour ce dernier point, vous trouverez facilement des endroits qui ne sont jamais éclairés par le soleil en vous enfonçant plus profondément dans la Forêt interdite. A ce qu'on m'a dit, vous l'avez fait plusieurs fois, non ?

Les Maraudeurs et les Caves maudites (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant