Chapitre 64 - JAMES POTTER

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Le chemin du retour fut plus simple. Ils prirent le passage sinueux en sens inverse, repassèrent par le hall couvert de glace et montèrent de longs escaliers en colimaçon pour se retrouver, comme par enchantement, chez eux.

Le couloir du cinquième étage de l'aile ouest était peu fréquenté et c'était d'autant plus le cas si tôt. Dehors, par les fenêtres du château de Poudlard, le soleil se levait tout doucement sur un paysage couvert de neige et un lac encore gelé. C'était le premier matin de la rentrée des vacances de Noël. Les Maraudeurs, Patricia et tous les autres élèves étaient rentrés de chez eux la veille.

Alors qu'ils sortaient tous des escaliers menant au hall de la Cave maudite, la porte se referma derrière eux et disparut. Tout le monde se retourna alors vers la cheffe du groupe.

- Il va falloir qu'on se retrouve au QG plusieurs fois par semaine afin de travailler sur ce poème que Jacob a recopié, dit Patricia, si on trouve la réponse, on a le mot de passe pour pouvoir accéder à la Cave maudite.

- Il va falloir aussi que l'on comprenne ce mystérieux dessin que James a découvert, dit Jacob, c'est probablement un indice.

- Exact, reprit Patricia, mais à présent, il va falloir reprendre les cours. Les autres ne vont pas tarder à sortir de leurs salles communes pour se rendre à la Grande Salle. Nous allons nous mêler à eux et on passera inaperçu.

- Comment pourrait-on passer inaperçu ? fit remarquer Remus. On a tous les chaussures trempées et James, c'est pire, on a l'impression qu'il a fait un plongeon dans le lac.

Effectivement, tous les autres laissaient de grosses traces humides derrière eux et le bas de leurs capes de sorcier était trempé. James, lui, commençait à avoir froid. Il presque mouillé de la tête aux pieds à cause de sa chute.

- Approchez-vous, dit alors Patricia.

Elle dressa sa baguette et la pointa sur eux. Les Maraudeurs eurent tous un mouvement de recul et James comprenait pourquoi, quand on connaissait ce que cette fille était capable de faire avec une baguette entre les mains.

- Exaruit !

James eut l'impression qu'une tempête d'air chaud le frappait de plein fouet. Après l'atmosphère glaciale de la Cave maudite, cela faisait du bien. Lorsque Patricia baissa sa baguette, lui et tous les autres étaient secs. Elle reproduisit son sortilège sur elle-même avant de ranger sa baguette.

- Allons-y.

Jacob partit dans le couloir, suivi de ses deux amis et de Sirius, Remus et Peter. James allait les suivre mais Patricia l'arrêta en se mettant devant lui.

- Attend, dit-elle d'un ton surprenamment doux, tu ne peux pas te rendre à la Grande Salle comme ça. Fais-moi voir ça.

Surpris, James sentit la main douce de la fille l'attraper par les joues pour lui faire lever la tête. Jamais il n'aurait laissé quiconque le toucher ainsi sans lui avoir demandé la permission d'abord. Mais avec Patricia, sa main d'une blancheur de nacre et son odeur de pomme verte et de miel, c'était différent. Il trouva ce contact agréable.

Elle regardait sa blessure qui saignait toujours au menton.

- Ce sont les chevaliers qui t'ont fait ça ? demanda-t-elle.

James réalisa qu'il n'avait pas quitté des yeux ses jolies lèvres pulpeuses. Elles étaient encore plus belles lorsqu'elle parlait.

- Oui, dit-il.

Elle eut un sourire charmeur.

- Sois plus vif, la prochaine fois. Tu as su montrer durant ton dernier match de Quidditch que tu es capable de l'être, non ? Ne bouge pas.

Le bout de sa baguette était pointé sur son menton.

- Episkey !

James ressentit une grande chaleur au niveau de son menton qui montait graduellement... Avant de se transformer en une sensation de froid intense.

- Et voilà, dit Patricia en léchant son pouce pour ensuite essuyer le sang qui restait avec, la cicatrice s'est refermée mais elle reste apparente. Si on te pose des questions, dis que tu es tombé de ton balai durant les vacances.

Patricia lui sourit de nouveau et fit volte-face pour rattraper les autres dans le couloir. Durant une seconde, James resta immobile. Décidemment, il ne savait vraiment pas ce qui lui arrivait, avec cette fille.

La bande parvint finalement au rez-de-chaussée où une grande foule d'élèves se massait pour se rendre à la Grande Salle. Personne ne s'aperçut que huit autres élèves rejoignaient discrètement l'attroupement et ils purent tous aller déjeuner dans la Grande Salle comme si de rien n'était.

Les Maraudeurs et les Caves maudites (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant