Chapitre 107 - JAMES POTTER

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Lorsque James quitta les vestiaires avec le reste de son équipe, il crut qu'il allait s'effondrer de fatigue. Il ne sentait plus ses jambes comme s'il avait couru toute la journée et il ressentait quelques courbatures au niveau du dos. Mrs Bibine était passée pour voir si tout allait bien : ils avaient joué durant six heures avec pratiquement aucune pause à part pour les quelques temps-morts que les capitaines avaient réclamé de temps en temps.

Il détestait l'idée de quitter le terrain comme ça, avec un goût d'inachevé. La rencontre s'était terminée avec un très sobre cent trente à cent trente. Mais il devait avouer qu'il ne ferait rien de bon s'ils poursuivaient le match tout de suite.

Le dîner à la Grande Salle fut un peu mouvementé. Tous les élèves demandaient leur ressenti aux joueurs et l'équipe de Gryffondor n'était pas la seule à se sentir harceler par les autres. Celle des Serpentard était tout autant sollicitée. Mais James et Nausicaa restaient les deux personnes les plus abordées. Les mêmes questions revenaient en boucle : « Que s'est-il passé durant votre affrontement dans les airs ? », « Est-ce que vous aviez peur ? », « Pensez-vous parvenir à bout de votre adversaire, demain ? »...

Ce fut Vanya qui interrompit ce flot incessant de questions :

- Laissez-nous manger, nous avons besoin de reprendre des forces, avait-elle dit, ses cheveux noirs encore humides par la douche qu'elle venait de prendre, il est bientôt vingt-trois heures et on n'a rien dans le ventre depuis ce midi alors cessez de nous harceler. Si vous avez des questions, on prendra une petite minute pour y répondre dans la salle commune.

A partir de ce moment-là, le dîner fut plus calme et, étrangement, James retrouva son énergie assez rapidement une fois le ventre plein.

Sirius avait été assez pâle et trébuchant à la fin du match. Mrs Pomfresh avait insisté pour qu'il passe la nuit dans son infirmerie, prétextant que le coup de batte qu'il s'était pris en plein visage était peut-être plus grave qu'il ne le pensait. Mais, comme à son habitude, Sirius avait refusé.

Lorsqu'ils furent de retour dans la salle commune de Gryffondor, tous les élèves les accueillirent avec enthousiasme. Le ventre rempli, Sirius se sentait déjà beaucoup mieux. Vanya fit s'asseoir son équipe sur des fauteuils tournés vers le reste des Gryffondor.

- Je vous accorde quinze minutes pour poser vos questions et pas une de plus, dit la capitaine, allez-y.

Et les questions fusèrent. Galahad Weasley, le préfet-en-chef des Gryffondor, dut apporter de l'ordre pour qu'ils ne parlent pas tous en même temps.

- Vous vous êtes vraiment améliorés depuis le dernier match contre Serdaigle, fit remarquer une fille de sixième année, est-ce que ça veut dire que vous vous entendez mieux ?

Vanya regarda Jenna et Patricia ; les deux filles s'ignoraient toujours avec une certaine froideur et comme ni l'une ni l'autre ne répondait, Vanya s'en chargea à leur place.

- Disons que nous avons travaillé pour mettre à l'écart nos anciennes rancunes, dit-elle avec patience, nous voulons tous et toutes la victoire de Gryffondor et si nous ne sommes pas capables de travailler vers ce but ensemble, alors on ne mérite pas de gagner cette coupe.

- Les trois premiers buts que vous avez marqué étaient géniaux ! s'exclama un deuxième année avec excitation. Il y en avait une qui faisait semblant de mal viser les buts et au dernier moment, bam ! Une autre poursuiveuse déviait la trajectoire du souafle pour marquer ! Pourquoi est-ce que vous n'avez pas poursuivi cette technique, après ? Elle marchait bien, pourtant.

Les Maraudeurs et les Caves maudites (tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant