INVINCIBLE TOME I & II

19. Trahison.

— Alors Winnie L'ourson ne te manque pas ? se moque Elliès après que je l'ai rejoint sur l'ilot centrale de la cuisine, réveillée de ma sieste.

— C'est le meilleur dessin animé. craché-je.

Son rire est sa seule réponse. Imbécile.

— Il est passé où Alceo ?

— Il est retourné à Conway.

Je fronce des sourcils ne comprenant pas où il veut en venir.

— Pourquoi ? Et nous ?

— Yléana. Tu dois continuer à t'entraîner avant.

— Ok, mais s'il n'est plus ici, alors nous non plus nous n'avons rien à faire là. Je te rappelle que ma présence était seulement dû à son obligation.

— C'était sur... souffle t-il dans un murmure exaspérer.

— Pourquoi est-il rentré ? lui demandé-je.

— Atlas était au campus. Il devait voir ce qu'il foutait ici. Et savoir ce qui l'amenait en Caroline du sud.

Je ne répond rien et quitte la cuisine pour chercher mes affaires dans la chambre et la salle de bain.

Le sac à la main, ma veste mise, je fais face à mon ami encore présent dans la cuisine à boire son café.

— Je vais chez mes parents. Tu viens ? raillé-je avec une pointe de détermination.

Moi aussi je peux faire ce que je veux, quand je le veux.

L'italien n'est pas là pour me mettre des bâtons dans les roues comme il le dit si bien de moi, alors autant en profiter.

Et j'apprécie guère le faite qu'il ne m'ait pas prévenu de son départ. M'enfin, c'est un abruti.

— Yléana. C'est toi l'abruti. Tu ne mesure pas l'ampleur que cette idée peut avoir. dit-il tranchant en se levant et rangeant ses affaires.

Je ne rétorque rien et l'attend une dizaine de minutes sur le palier de l'ascenseur avant de partir et de laisser l'appartement de l'italien.

— T'es prêt ?

— Tais-toi. Si Al apprend ça, je suis un mec mort.

— N'en rajoute pas non plus. Je vais juste prévenir mon frère, y'a pas en faire toute une histoire. fais-je en ignorant ce qui pourrait m'attendre.

Nous montons dans ma Tesla lorsque le voiturier sort de celle-ci après l'avoir déplacé du garage.

Le volant en main et mon passager attaché, je décolle.

J'arpente les rues illuminées par le soleil de L.A, ainsi que ses montagnes en hauteur.

C'est au bout d'une quarantaine de minutes seulement que nous finissons positionnés devant le grand portail qui protège l'habitation. Ma maison.

J'ouvre ma fenêtre pour faire face à un des gardes de la maison. Je ne savais pas qu'ils avaient mis ce système en place. Du moins, il ne l'était pas à mon départ en fin d'été.

— Votre nom ?

— Wilson. Yléana WIlson. craché-je agacée de devoir donner mon nom pour entrer chez moi.

Toutes ces manières sont d'un ridicule.

— Laissez-moi entrer, c'est chez moi.

Le gardien souffle avant de finalement me céder le passage. Heureusement.